Personne : Les Gens de Cherves 06 en 1974-02 à Vendeuvre
- Prénom
- en 1974-02 à Vendeuvre
- Nom
- Les Gens de Cherves 06
- Civilité(s)
- Alias
Rôles
- Enquêteur
Naissance
- Date de naissance
- Lieu de naissance
Décès
- Date de décès
- Lieu de décès
- Biographie
Groupe d'enquête de l’association des Gens de Cherves, placé sous la direction de Dominique Bernard, ayant travaillé en février 1974, dans le cadre de l'OSTOP (Opération de Sauvetage de la Tradition Orale Paysanne) de Vendeuvre. Il est précisé dans le document d'analyse de P. Morin : Dominique Bernard et son groupe équipe Jean Moulin (les jeunes du collège).
- URI
Contributions
Enquêteur
Item | Description |
---|---|
Surnoms de personnes dans la région | Achille Turpeaud répond aux questions des enquêteurs·trices sur les surnoms des gens de son village d'Agressais. Pour certains, il sait expliquer d'où vient le sobriquet mais pas pour d'autres. L'enregistrement est légèrement altéré. À comparer avec les surnoms donnés par Justine Rabier dans l'item UPOI_GDC_0016_0017_016. Elle y évoque le nom Turpeaud et un sobriquet associé. |
Dicton météorologique : avril (doc.) | Achille Turpeaud donne un dicton sur le mois d'avril : Quand il tonne en avril, faut casser les douzils. Il indique que cela signifie qu’il fallait épargner le vin, l'année allait être dure, il n’y en aurait pas d'autre. |
Dicton météorologique : mai (doc.) | Achille Turpeaud donne un dicton sur le mois de mai : Pluie de Mai vaut fumier. Il indique que cela signifie que quand il pleut en mai, ça fait pousser le blé, ça fait pousser le foin, ça fait pousser les haricots, les betteraves, les pommes de terre… |
Dicton météorologique : mars (doc.) | Achille Turpeaud donne un dicton sur le mois de mars : en mars on fait les loirs. Il indique que cela signifie : « comme l'autre semaine qu'il fait si chaud là, les jours sont déjà un peu plus long qu'au mois d'janvier alors on a presqu'envie de dormir. » |
Mimologime : cris de la linotte et de la caille (doc.) | Achille Turpeaud interprète le cri de la linotte et les paroles qui lui sont associées. Il interprète ensuite le cri de la caille avant de revenir sur les linottes, suite à une question de l'enquêtrice. Il indique ensuite : Quand on est dans les vignes, ils ont leur nids là-dedans. On y trouve des œufs. |
Appeaux à perdreau et cri d'appel de la fermière (doc.) | Achille Turpeaud évoque les appeaux à perdrix utilisés pour la chasse. Ensuite, l'enquêtrice l'interroge sur des cris utilisés à la ferme pour appeler la volaille et il imite le cri de la fermière appelant ses animaux. |
Travail avec les bœufs et noms de ceux-ci | L'enquêtrice interroge Achille Turpeaud sur le travail avec les bœufs, puis sur les noms des bœufs qu'il a possédé. Il est précisé dans le document d'analyse de P. Morin : S’agit-il d’un seul bœuf ou de 2 bœufs, l’un s’appelant vert et l’autre bois ? |
Polka piquée, air et chorégraphie (doc.) | Achille Turpeaud interprète un air de polka piquée sur des tralalas tout en frappant les temps. Il explique ensuite la chorégraphie. À la fin de l'enregistrement, M. Turpeaud évoque une chanson parlant de deux jeunes filles du pays mais il dit ne pas s'en rappeler. |
Feu de Saint-Jean (doc.) et ronde Dis-donc mon gros Pierre (Coi.) | Achille Turpeaud évoque les feux de la Saint-Jean, dans lesquels certains s'amusaient à jeter des branches de lierre pour que cela fasse du bruit et peur. Il parle ensuite d'une ronde qui était chantée et dansée à ce moment. Il en chante l'air, Eh toi mon gros Pierre, veux-tu t'marier ? Ensuite il indique que tout le monde pouvait sauter par dessus les feux, garçons ou filles, pour s'illustrer dans un exploit de force. |
Remède avec des noix brûlées pour protéger des maux de dents | Achille Turpeaud se souvient d'un remède contre les maux de dents : les anciens faisaient cuire des noix au feu et lorsque l'ont ressentait une douleur aux dents, il fallait les mâcher. |
Croyance autour de la fabrication des crêpes à mardi-gras | Achille Turpeaud se souvient d'une croyance de la région : si l'on faisait des crêpes on aurait de l'argent toute l'année. Il est précisé dans le document d'analyse de P. Morin : On faisait sauter des crêpes le jour du mardi-gras pour avoir de l’argent toute l’année. Confirmation donnée par une dame qui se trouve sur le lieu de l’enquête. |
Comptine Une poule sur un mur (doc.) | Achille Turpeaud interprète la comptine Une poule sur un mur. |
J'aime la crème au chocolat (doc.) | L'informatrice présente interprète un air. Elle indique ensuite qu'elle chantait cet air à ces petites filles lorsque la plus vieille était âgée de cinq ans. Il est précisé dans le document d'analyse de P. Morin : La chanson est chantée par une femme qui se trouve là pendant l’enquête, peut-être la femme de M. Turpeaud qui parle de ses petites-filles. |
Remèdes de guérisseurs soignant les chevaux qui avaient la colique | Achille Turpeaud se souvient d'un guérisseur qui soignait les chevaux atteints de coliques. À la fin de l'enregistrement, l'enquêtrice demande à M. Turpeaud ses informations personnelles : Turpeaud Achille,76 ans, originaire d'Agressais, commune de Thurageau. |
Éléments biographiques sur Justine Rabier | Justine Rabier parle de ses origine et de sa situation. |
Le chanvre : culture, récolte, cassage et traitement | Justine Rabier répond aux questions de l'enquêtrice sur la culture du chanvre. Elle explique le chemin parcouru par le brin de chanvre depuis l'arrachage de celui ne donnant pas de grain jusqu'à son tressage, en passant par la mise en haut, le séchage, le cassage des brins à la brée et le peignage. Il est précisé dans le document d'analyse de P. Morin : - Une preuve supplémentaire que les paysans mélangeaient la notion de pied mâle plus petit et de pied femelle beaucoup plus grand. En effet c’est le pied femelle qui portait le grain que l’on arrachait plus tard en septembre alors que le pied mâle était arraché en août. La raison de ce mélange était dû au fait que les paysans se fiaient à la hauteur des tiges. Le pied mâle plus petit était pris pour « la femelle » et le pied femelle bien plus haut était pris pour le « mâle ». Pierrot Morin ; - [...] petits paquets (grosses poignées) ; - [...] il fallait qu’on le casse (la tige) ; - [...] celles qui peignaient étaient en fer (ce qu’elle appelle peigner avec la brée en fer est certainement l’action d’étayer) ; - On faisait de l’huile aussi (avec le chènevis). |
Les moufles de cochon (sabot en bois et en cuir) | Justine Rabier et une autre informatrice expliquent ce que sont les Moufles de cochons : il s'agit de souliers, de sabots, fait de bois et maintenu par un lacet en cuir. Il est précisé dans le document d'analyse de P. Morin : On trouve ce type de chaussure à Cherves appelée « nez de goret ». |
La fête des laboureurs et les bœufs de sa famille | Justine Rabier se souvient d'une célébration : les musiciens arrivaient sur un char décoré et tiré par deux bœufs jusqu'à l'église. Ensuite, à la sortie de la messe, il y avait un banquet lors duquel certains patrons payaient le repas à leurs domestiques. Elle se rappelle ensuite des noms de trois bœufs ayant appartenu à sa famille : Compagnon, Luron et Souris grise. |
Assemblées de Boussais, Savigny et Thurageau | Justine Rabier se rappelle des dates des assemblées de Boussais (jour de la Trinité) et de l'assemblée de Savigny (lundi de Pâques et/ou Pentecôte). |
Trois dictons météorologiques (doc.) | L'informatrice présente (qui n'est pas Justine Rabier) donne trois dictons liés à la météo des mois de février, mars et avril. |
Dicton : Les chants des coqs (doc.) | Justine Rabier et l'informatrice énoncent deux dictons concernant les chants des coqs. |
Évocation des figures du quadrille simple | Justine Rabier se rappelle de l'apprentissage du quadrille lorsqu'elle était plus jeune : les plus vieux des enfants, qui pouvaient se rendre au bal, apprenaient là-bas et transmettaient leurs connaissances au cours des récréations. |
La chasse galerie | L'informatrice présente (qui n'est pas Justine Rabier) se rappelle des croyances autour de la chasse-galerie. Cette dernière arpentait la route de Mirebeau et si elle venait cogner à la porte, il ne fallait pas lui ouvrir. |
Une farce faite à des gens par les trous de chafaud (échafaudage) d'une maison | L'informatrice présente (qui n'est pas Justine Rabier) évoque une farce faite par des jeunes gens à deux autres en retirant une échelle permettant d'accéder au grenier une fois qu'ils sont montés. L'enregistrement est légèrement altéré, il est difficile de comprendre tous les propos de l'informatrice. Il est précisé dans le document d'analyse de P. Morin : Des jeunes avaient attaché une pierre à une corde et passé cette corde dans le trou de chafaud (d’échafaudage) d’une maison. En tirant la corde, la pierre tapait contre le mur et les gens de la maison croyaient leur grenier hanté. |
Histoire sur des lapins qui n'avaient plus de poils | Justine Rabier se rappelle d'une histoire qu'on lui a raconté sur des lapins nés sans poils : ils ont fini par être perdus et/ou dévorés dans les bois. |
Histoire d’une farce faite à une jeune fille envoûtée | Justine Rabier se souvient d'une histoire racontée par un collègue de travail : de jeunes garçons ont fait une farce à une jeune fille en la forçant à monter dans un tilleul pour qu'elle se déshabille afin de chasser ses puces. Justine Rabier parle d'un livre de sort ayant envoûté la jeune femme. |
Remède pour soigner des verrues | Justine Rabier explique un remède permettant de soigner une verrue : il faut la lécher tous les matins en étant à jeun jusqu'à sa disparition. L'autre informatrice présente raconte ensuite une histoire en lien mais il est difficile de comprendre ses propos. Elle semble expliquer qu'elle a été atteinte d'une verrue et a tenté des remèdes pharmaceutiques pour guérir. Puisqu'ils n'ont pas fonctionné, elle a écouté le conseil d'un guérisseur (ou autre pharmacien?) et a léché sa verrue jusqu'à sa disparition. |
Remède avec du bouillon blanc pour soigner les furoncles | Justine Rabier explique un remède permettant de soigner les furoncles : il faut utiliser la feuille de bouillon blanc et l'apposer en cataplasme sur le furoncle, ce qui va dégorger le pus. |
Dicton de jardinage pour éviter la visite des lapins | Justine Rabier se souvient d'une croyance : il ne fallait pas planter de haricots sous une jeune lune si on était près d'un bois car les lapins les mangeraient. À l'inverse, si on les plante à la vieille lune, les lapins n'y toucheraient pas. |
Surnoms de personnes de la région | Justine Rabier et l'autre informatrice se rappellent de surnoms donnés à certaines personnes. |
Musiciens jouant avec une feuille de lierre ou de lilas | Justine Rabier se souvient de musiciens jouant avec des feuilles de lierre et/ou de lilas qu'elle a vu faire de ses propres yeux. |
Les capelines en laine | Justine Rabier et l'autre informatrice expliquent comment étaient faites les capelines en laine. Une illustration manuscrite de Dominique Bernard accompagne la transcription de cet item dans le document d'analyse de P. Morin. Se reporter à l'item Image UPOI_GDC_0016_0017_018_Illustrations de capelines. |