Item : Les foires d’accueillage : la pièce, le dédis par rapport à l’accord de gage, le travail de journalier
Général
- Titre
- Les foires d’accueillage : la pièce, le dédis par rapport à l’accord de gage, le travail de journalier
- Description
Raymond Terrasson poursuit ses explications sur le fonctionnement du recrutement par gage, le retrait de l'ouvrier engagé et la négociation du salaire et des tâches à effectuer. Se reporter à l'item UPOI_GDC_0016_0001_0015.
Il est précisé dans le document d'analyse de P. Morin :
« À la Saint-Jean et à la Saint-Michel dans certains pays. Y avait juste trois mois. Alors ces trois mois là, en principe, sont estimés beaucoup plus chers que les autres (Les 3 mois d’été correspondaient aux gros travaux des moissons et battages). Mais après, à la Saint-Jean jusqu’à la Saint-Jean de l’année prochaine (voulant dire que certains se gageaient pour toute une année, de St jean à St Jean suivant, au lieu de se gager pour trois mois puis ensuite de retrouver un patron pour l’hiver) [...] »
Personnes
- Informateurs
- Raymond Terrasson
Indications géographiques et culturelles
Données d'archivage
- Cote
- UPOI_GDC_0016_0001_016
- Cote de l'item dans l'institution partenaire
- K7 00017 (XVII) GDC piste 1 – Item 015
- Remarques concernant les données d'archivage
- Cote Cerdo : K7 GDC 00017 (XVII) _ Item 015
Données techniques
- Durée estimée
- 00:03:18
Médias associés
Description
Genres
- Domaine(s)
- Témoignage
Texte/Paroles
- Paroles
Légende :
Italique : dit par l'enquêteur·trice(s) et/ou ajouts/commentaires de l'analyste
Normal : dit par l'informateur·trice(s)— Mais pour s’y rendre, je veux dire, les jeunes qui se rendaient à la foire pour se gager ?
— Eh ben ils se mettaient sur un côté... À un endroit réservé ouais, et puis y avait les propriétaires qui s’amenaient puis qui choisissaient. Pi ils s’entendaient au point de vue prix. Et pi ça se terminait par la pièce... Comment on appelait ça... Toucher la pièce.
— Le patron donnait une pièce ?
— Ils donnait une pièce à l’homme qu’il avait engagé. Et si il se dédisait, y avait un dédit du côté de l’ouvrier, parce que souvent après le domestique, y a des vacheries qui se font entre eux. I dit :
— Bê moi je te donnerai tant.
Comprenez-vous. Mais quand il remet cette pièce qu’i y a été donnée, il est obligé de la redoubler, le domestique.
— Ah bon ?
— Ah bê ! À ce moment là, y a plus d’honneur !
— Mais i fallait un certain temps ?
— Ah ben, avant la Saint-Jean, autant que possible.
— Ils se gageaient à quelle époque ?
— À la Saint-Jean et à la Saint-Michel dans certains pays. Y avait juste trois mois. Alors ces trois mois là, en principe, sont estimés beaucoup plus chers que les autres. Mais après, à la Saint-Jean jusqu’à la Saint-Jean de l’année prochaine.
— Si le valet qui était gagé voulait reprendre sa parole ?
— Il le disait.
— Mais, il pouvait dire ça à n'importe quel moment de l’année ou y avait un certain temps ?
— Ah ben avant de s’engager, sinon c’est le prudhomme qui s’en occupe. On n’a pas le droit de laisser un patron sans travail.
— Alors admettons, le jour de la foire, y avait un patron qui allait voir un garçon, il le gageait, il lui donnait sa pièce. Et alors si le garçon réfléchissait. Il voulait plus revenir, c’est avant la fin de la foire ?
— Ah non ! Mais attention, les adresses sont données.
— C’est dans les huit jours alors, les huit jours qui suivent ?
— Oui, oui, la pièce c’était un genre de contrat entre deux. Et si y en a un qui se dédit et bien il est obligé de redoubler le montant de la pièce.
— Qu’est-ce qu’ils avaient sur eux ?
— Un petit bouquet à la boutonnière.
— Garçons et filles pareil ?
— À tout pareil.
— Y avait pas un signe distinctif entre garçon et fille ?
— Ah non ils avaient un bouquet.
— Alors c’est là qu’on débattait le prix.
— Combien que tu veux gagner ?
— Je veux gagner tant, mais qu’est ce qu’il y a à faire ?
— Ah ! T’as pas grand-chose à t’occuper. T’as ceci, cela... !
Pi en arrivant souvent, c’était ... Ça marchait pas tout seul, c’était pas ce qu’il avait compris.
— Mais ils discutaient comme ça ?
— Oui, oui ... Sur la nourriture ...