Item : Les Bretelles (enq.)

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Général

Description

Chant et évocation de la réception de paroles licencieuses Chanté en lisant les paroles

Indications géographiques et culturelles

Lieux
Saint-Porchaire (France)
Langues
Français du Poitou
Contexte d'enregistrement
Enquête chez l'informateur

Données d'archivage

Cote
UPOI_ATP_0001_0006_030
Cote de l'item dans l'institution partenaire
MUS1969.33.111

Données techniques

Durée estimée
00:03:47

Médias associés

Description

Genres

Domaine(s)
Témoignage, Chanson

Texte/Paroles

Paroles

Figurez-vous que j’étais fou
D’une fort gentille héritière.
Quant à moi, j’étais sans un sou
Mais je plaisais beaucoup au père.
Un jour, il me dit : — Venez donc,
Je donne une soirée dansante !
Avec mon plus beau pantalon,
Chez le papa, je me présente.

Sa fille avait d’jolis contours,
J’admirais les attraits d’la belle.
Pendant qu’en ses mille détours,
La valse tournait de plus belle.

Je m’avance la bouche en cœur,
Au-devant d’elle, et pour lui plaire.
Je murmure plein de douceur :
— Veuillez m’accorder la première.
Elle accepte sans se faire prier.
Alors la valse recommence.
Ah ! Pensais-je, pour me déclarer,
J’vais profiter d’la circonstance !

Soudain, sous mon gilet d’velours,
J’entends craquer une bretelle.
Pendant qu’en ses mille détours
La valse tournait de plus belle.

Je me dis : N’ayons pas l’air de rien !
Et, tout en essayant d’sourire,
Par un héroïque maintien
Je cache mon trouble sans rien dire.
Ma valseuse me voyant défait
Me dit : — Vous souffrez, je suppose.
Non c’est mon pantalon qui glissait,
Je n’pouvais point lui dire la chose !

Mon pantalon tombait toujours,
Mon inquiétude était mortelle.
Pendant qu’en ses mille détours
La valse tournait de plus belle

Sans se douter de mon tourment,
Elle me regardait d’un air tendre.
Moi je pâlissais affreusement,
Sentant mon pantalon descendre.
À prendre un parti j’me résous,
Et devant une passion brûlante,
Devant elle je tombe à genoux,
Afin d’arrêter la descente !

J’lui dis : — J’vous aime, avec chaleur,
L’audace plaît aux demoiselles.
Du coup j’avais gagné son cœur,
Mais j’avais perdu mes bretelles.

Voix/Instruments