Item : Les Bretelles (enq.)
Général
- Titre
- Les Bretelles (enq.)
- Description
Chant et évocation de la réception de paroles licencieuses Chanté en lisant les paroles
Personnes
- Informateurs
- Robert Boquet
Indications géographiques et culturelles
- Lieux
- Saint-Porchaire (France)
- Langues
- Français du Poitou
- Contexte d'enregistrement
- Enquête chez l'informateur
Données d'archivage
- Cote
- UPOI_ATP_0001_0006_030
- Cote de l'item dans l'institution partenaire
- MUS1969.33.111
Données techniques
- Durée estimée
- 00:03:47
Médias associés
Description
Genres
- Domaine(s)
- Témoignage, Chanson
Texte/Paroles
- Paroles
Figurez-vous que j’étais fou
D’une fort gentille héritière.
Quant à moi, j’étais sans un sou
Mais je plaisais beaucoup au père.
Un jour, il me dit : — Venez donc,
Je donne une soirée dansante !
Avec mon plus beau pantalon,
Chez le papa, je me présente.Sa fille avait d’jolis contours,
J’admirais les attraits d’la belle.
Pendant qu’en ses mille détours,
La valse tournait de plus belle.Je m’avance la bouche en cœur,
Au-devant d’elle, et pour lui plaire.
Je murmure plein de douceur :
— Veuillez m’accorder la première.
Elle accepte sans se faire prier.
Alors la valse recommence.
Ah ! Pensais-je, pour me déclarer,
J’vais profiter d’la circonstance !Soudain, sous mon gilet d’velours,
J’entends craquer une bretelle.
Pendant qu’en ses mille détours
La valse tournait de plus belle.Je me dis : N’ayons pas l’air de rien !
Et, tout en essayant d’sourire,
Par un héroïque maintien
Je cache mon trouble sans rien dire.
Ma valseuse me voyant défait
Me dit : — Vous souffrez, je suppose.
Non c’est mon pantalon qui glissait,
Je n’pouvais point lui dire la chose !Mon pantalon tombait toujours,
Mon inquiétude était mortelle.
Pendant qu’en ses mille détours
La valse tournait de plus belleSans se douter de mon tourment,
Elle me regardait d’un air tendre.
Moi je pâlissais affreusement,
Sentant mon pantalon descendre.
À prendre un parti j’me résous,
Et devant une passion brûlante,
Devant elle je tombe à genoux,
Afin d’arrêter la descente !J’lui dis : — J’vous aime, avec chaleur,
L’audace plaît aux demoiselles.
Du coup j’avais gagné son cœur,
Mais j’avais perdu mes bretelles.