Item : La légende de Saint-Jouin
Général
- Titre
- La légende de Saint-Jouin
- Description
M. Laroche raconte la légende de Saint-Jouin de Marnes. Elle lui a été transmise par ses arrières grands-parents.
Personnes
- Enquêteurs
- Martine Roy
- Pierre Morin
- Dominique Bernard
- Informateurs
- Raoul Laroche
Indications géographiques et culturelles
- Lieux
- La Grimaudière
- Langues
- Français du Poitou
- Contexte d'enregistrement
- Enquête chez l'informateur
Données d'archivage
- Cote
- UPOI_GDC_0002_0035_004
- Cote de l'item dans l'institution partenaire
- GDC 00003d piste 2 fin – Item 022
- Remarques concernant les données d'archivage
- Cote cerdo : DCC 00763_Item 022
Données techniques
- Durée estimée
- 00:01:56
Médias associés
Description
Genres
- Domaine(s)
- Témoignage
Texte/Paroles
- Paroles
[...] et y a une légende justement, que vous ne connaissez peut-être pas, de Saint-Jouin de Marnes. Là, quand vous êtes dépassé Marnes, à droite de Saint-Jouin, y a une croix. Alors, un jour de fête, comme je viens d'vous raconter, y a un jeune homme qui s'rendait. Il s'en allait pour Marnes. Alors, en cours de route y a un bonhomme monté sur une mûle qui s'amène. Et puis il acoste le jeune homme :
— Alors jeune homme, tu t'rends d'la fête ?
— Oui.
— T'es tu amusé ?
— Ben oui.
— Qu'est-c'qu't'as fait don(c) ?
— Ah, j'ai joué à la poussette toute la journée !
— Ah ? T'as gagné ?
— Ah oui ! Jamais perdu !
— Ah ? Et dis don(c), veux-tu qu'on joue en ch'min ?
Alors, la poussette c'était... On j'tait des sous et pi, celui qu'était l'plus près gagnait.
— On jetait des sous près d'une cible ?
— Oui c'est ça, jetions devant eux... Comme ça, un bouchon ou autre, on jetait des sous ...
— Celui qui jetait le plus près gagnait.
— Oui et il embrassait celui qui tombait le plus près.
— Ca s'appelait la poussette ça.
— La poussette oui. Alors, quand il arrêta de jouer, toujours le jeune homme gagnait. Ben il dit :
— Mon vieux, toi t'es malin toi ! Comment qu'tu t'appelles don ?
— Ben je m'appelle Jouin.
— Jouin. Où qu't'habites don ?
— Ben j'habite à Marnes.
— Bê mon vieux, toi t'es plus fort que l'diable ! Moi j'suis l'diable. T'as été plus fort que le diable !Et voilà la légende de Saint-Jouin de Marnes. Alors le bonhomme là qui était le diable, il est remonté sur sa mule, puis la mule a envoyé deux coups de pieds dans la croix. Les fers ont paru très longtemps, j'sais pas si on les voit encore. Là dans la croix à ... Deux-cent mètres de Marnes. Vous verrez, elle est encore ... Dans la pierre. On dit qu'c'est cette mule qui a envoyé, qu'c'est la mule du diable qui a foutu deux coups de pieds dans la croix. Ah c'est une légende que je vous raconte qui me provient de mes arrières-grand-parents.