Item : Personnes ensorcelées dans la région de Chabournay
Général
- Titre
- Personnes ensorcelées dans la région de Chabournay
- Description
Raymond Terrasson se souvient d'histoires de personnes ensorcelées dans la région. Il souligne plusieurs fois qu'il ne faut pas donner de nom.
Personnes
- Informateurs
- Raymond Terrasson
Indications géographiques et culturelles
Données d'archivage
- Cote
- UPOI_GDC_0016_0004_021
- Cote de l'item dans l'institution partenaire
- K7 00018 (XVIII) GDC piste 1 – Item 018
- Remarques concernant les données d'archivage
- Cote Cerdo : K7 GDC 00018 (XVIII) _ Item 018 ; L'item a bénéficié d'un découpage via Audacity.
Données techniques
- Durée estimée
- 00:04:15
Médias associés
Description
Genres
- Domaine(s)
- Témoignage
Texte/Paroles
- Paroles
Légende :
Italique : dit par l'enquêteur·trice(s) et/ou ajouts/commentaires de l'analyste
Normal : dit par l'informateur·trice(s)— Les guérisseurs ?
— Pi i disaient que y avait des gens qui jetaient des sorts. Ça existait et ça existe encore.
— Y avait pas justement une histoire bien typique sur une ferme par exemple des environs, qui se racontait que telle bête avait été ensorcelée ?
— C’est dans votre région. Je connais même la personne. Je connais même le mal qu'elle a fait.
— Alors qu’est-ce qui s’était passé ?
— Eh bien la personne que j’ai su... Ses vaches ont disparues. Elles ont crevé par la maladie, avalé des matières pour les faire crever, toutes sorte d’affaire, barbelés, n’importe. Après les vaches décimées, c’était le cheval. Après, on doutait, mais qui ? Après, une autre fois, y a quelqu’un toujours dans cette commune-là, je vais pas citer de nom, y a quelqu’un qui avait des terrains dans la commune de Vendeuvre là-bas... Enfin dans la région de Vendeuvre et pi à chaque fois qui s’amenait là-bas pour travailler, impossible ! Il attela ses chevaux, parce qu'il travaillait avec ses chevaux pi sa charrue. Eh bien quand il arrivait pour commencer, les traits tombaient et les chevaux se décrochetaient. Il y retournait, exactement pareil. Pi après elle le laissait travailler, un moment, pi après la charrue sortait de la terre. Pi plusieurs fois comme ça, alors le gars était obligé de se rendre sans pouvoir travailler. Alors il cherchait à contourner par un autre chemin pour arriver à son champ, mais y avait rien à faire. C'était pareil. Alors qu’est-ce que vous y comprenez quelque chose, hein ?
— Alors qu’est-ce qu’il a fait ? Il a attendu tout simplement ?
— Il a attendu. Ah non, non. Je crois qu’ils ont cherché à l'faire parjurer, j'sais pas quoi. Ça leur travaille la peau le temps qu’ils font ça. Après y en a un que je connais qu’est décédé qui avait le grand Albert. Là, dans Chabournay eh bien ça a été pareil, il a été témoin. Il a été pour atteler ses chevaux, il a été pour travailler, la charrue enfonçait comme ça ou sortait de la terre : obligé d’abandonner. C’est lui-même qui me l’a dit le patron. La nuit, il entendait brasser des chaines et puis tout le bazar. Puis c'était la vérité, y avait tout de même quelqu'un là. Il y avait absolument rien, il est monté y avait rien.
— Mais vous avez pas, parce que y avait des personnes qui jetaient des sorts et d’autres qui luttaient contre ça ?
— Ah y en a qui cherchent à lutter contre, naturellement.
— Et qu'on allait chercher justement dans des cas comme ça.
— Y a que les prêtres soit-disant. Il me semble.
— C'était le prêtre qu'on allait chercher ?
— Régulièrement, c'est le prêtre. Parce qu'il travaille avec euh... C'est la magie noire.