Item : Le manque de travail de son père pendant la guerre de 14-18 et son brevet d'études
Général
- Titre
- Le manque de travail de son père pendant la guerre de 14-18 et son brevet d'études
- Traduction(s) titre(s)
- À propos de la mobilisation des chevaux pendant la guerre 14-18 et du manque de travail de son père.
- Description
Raymond Terrasson se souvient de la mobilisation des chevaux durant la première guerre mondiale, qui a conduit à une absence de travail pour son père. Il est alors allé suivre des cours complémentaires à Neuville, ce qui lui plaisait, mais a dû arrêter pour subvenir aux besoins de sa famille. Il est précisé dans le document d'analyse de P. Morin : Forcément, à ce moment-là ils avaient emmené les chevaux. Alors, un homme (un bourrelier) sans chevaux il peut plus travailler.
« […] i gagnais cent sous (5 francs) à peu près par jour […] »
Personnes
- Informateurs
- Raymond Terrasson
Indications géographiques et culturelles
Données d'archivage
- Cote
- UPOI_GDC_0016_0001_014
- Cote de l'item dans l'institution partenaire
- K7 00017 (XVII) GDC piste 1 – Item 013
- Remarques concernant les données d'archivage
- Cote Cerdo : K7 GDC 00017 (XVII) _ Item 013
Données techniques
- Durée estimée
- 00:01:38
Médias associés
Description
Genres
- Domaine(s)
- Témoignage
Texte/Paroles
- Paroles
Légende :
Italique : dit par l'enquêteur·trice(s) et/ou ajouts/commentaires de l'analyste
Normal : dit par l'informateur·trice(s)— Vous nous disiez tout à l’heure que vous jouiez du piston ?
— J’avais, voyons voir, douze ans. Pendant la guerre de quatorze j’ai passé mon certificat d’études. Alors j’étais l’aîné de cinq enfants. Mon père avait pas de travail. Forcément, à ce moment-là ils avaient emmené les chevaux. Alors, un homme sans chevaux il peut plus travailler. Il avait pas de travail. Il avait cinq enfants à donner à manger. Alors il a travaillé pour l’équipement militaire, mais en sous-main, aux pièces. Alors, moi, i pouvais pas m’occuper là. Alors, j’ai été au cours complémentaire à Neuville, jusqu’au brevet. Pi l’année de passer le brevet, j’aimais ça, ça marchait bien, j’avais des facilités. Il m’a dit :
— Faut gagner de l’argent, y en a d’autres, derrière.
Tu parles, i gagnais cent sous à peu près par jour, dans l’équipement, jusqu’à temps que des mulets pi des chevaux blessés, que les américains nous ont fournis, sont arrivés. Il a fallu faire du transport. I travaillais pour toute la famille. I gagnais 600 francs en 12-13. J’ai encore des cahiers du cours complémentaire. J’ai encore un cahier d’algèbre et de français.