Item : Les différentes phases de fabrication du collier et au sujet des éléments en bois et en fer
Général
- Titre
- Les différentes phases de fabrication du collier et au sujet des éléments en bois et en fer
- Description
Raymond Terrasson explique comment il fabriquait les harnais et pourquoi il a dû apprendre à forger quelques éléments des colliers durant la première guerre mondiale.
Personnes
- Informateurs
- Raymond Terrasson
Indications géographiques et culturelles
Données d'archivage
- Cote
- UPOI_GDC_0016_0001_012
- Cote de l'item dans l'institution partenaire
- K7 00017 (XVII) GDC piste 1 – Item 011
- Remarques concernant les données d'archivage
- Cote Cerdo : K7 GDC 00017 (XVII) _ Item 011
Données techniques
- Durée estimée
- 00:03:06
Médias associés
Description
Genres
- Domaine(s)
- Témoignage
Texte/Paroles
- Paroles
Légende :
Italique : dit par l'enquêteur·trice(s) et/ou ajouts/commentaires de l'analyste
Normal : dit par l'informateur·trice(s)— C’est des drôles de métiers parce que celui qui veut le faire par lui-même. Autrefois, ils faisaient le corps de collier. On apprenait à faire le corps de collier. Ce corps de collier, c’était l’âme que l’on construit. Le collier qui supporte le bois qu’on attache, vous savez pour la fermeture, pi qui tiennent les ceintures pour qu’il se tienne, s’écartèle pas, ainsi de suite. Alors pour travailler ce bois, eh ben i fallait mener la scie et pi la plène. Et pi alors c’était des planchons de hêtre de trois qui avaient été étuvés, de trois centimètres. Alors il fallait scier ça avec une scie à chantourner qu’on appelait ça, jusqu’à temps qu’il y ait eu des scies électriques.
Pi après y avait les ferrures. Pendant la guerre y avait personne qui pouvait le faire. Y avait que des vieux maréchaux pour le faire et pi fallait ajuster le fer. Je me souviens, y avait en face, là un vieux maréchal qui m’disait : [?]
On allait li porter parce que c’était moi principalement qui m’occupait... Parce que y avait un autre frère avec moi qui est mon cadet de trois ans, qui travaillait avec moi aussi, jusqu’à temps qu’il parte en apprentissage, lui. Quand j’ai parti au régiment qu’il y en avait un qui soit toujours là. Pi je me souviens qu’il avait pas le temps. Par hasard, j’ ai dit :
— Mais si vous me faisiez voir comment qu’on forge !
Parce qu’on avait les outils exprès, qui sont venus après, qui étaient plus modernes. Mais ça ne marchait pas.
— Mais vous aviez une forge ici quand vous travailliez ?
— Mon père l’a eu mais on l’a vendue. Une petite forge portative. Alors, il a dit :
— Pour aller à droite, chasser à droite, faut que tu tapes à gauche et inversement. Pour redresser une partie qui a une courbe. Pi alors pour ne pas brûler le fer, quand i sera rendu de telle couleur, c’est-t-y jaune, c’est-t-y bleu, j’m’en rappelle plus. C’est le moment de travailler l'fer quand il est chaud, qu’il me dit.
C’est arrivé ! Pi après, j’ai jamais brûlé. Parce que j’avais la trouille déjà, je le surveillais.
Et pi il m’a fait voir les trucs de l’enclume. Parce que dans une enclume, y a toute espèce de bazar. Y a des cavités, y a des machins... Et pi on m’a fait cogner dessus, pi après, je le faisais tout seul.
— Alors, vous exerciez les deux professions ?
— Ah ! Les deux professions, mais que pour moi. J’étais pas forgeron pour ça. C’était juste pour les deux croissants qu’il y avait à servir, à mettre pour faire la garniture du collier. Mais ça a pas duré ça, c’était pendant la guerre.
— Vous n’auriez pas fait... ?
— Naturellement, je ne me serais pas hasardé. Je restais dans ma partie. Je me débrouillais dans ma partie.