Item : Travail du bourrelier qui se déplaçait faire les travaux dans les fermes

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Général

Description

Raymond Terrasson explique son métier de bourrelier. Il explique le fonctionnement et les déplacements pour trouver du travail. Il est précisé dans le document d'analyse de P. Morin :
« Y en a qui faisait le genre manouche, voyez-vous (atelier ambulant) » ;
« Mais pas besoin de vous dire que dans la culture, malgré que j’en ai un à côté de moi ; c’est que quand i vous tiennent, i vous feraient bien passer, surtout dans nos métiers, les savates, le soufflet et pi tout le bazar (voulant dire qu’ils faisaient faire la révision de tous les objets où il y avait du cuir) »

Indications géographiques et culturelles

Lieux
Chabournay
Langues
Français du Poitou
Contexte d'enregistrement
Enquête chez l'informateur

Données d'archivage

Cote
UPOI_GDC_0016_0001_009
Cote de l'item dans l'institution partenaire
K7 00017 (XVII) GDC piste 1 – Item 008
Remarques concernant les données d'archivage
Cote Cerdo : K7 GDC 00017 (XVII) _ Item 008

Données techniques

Durée estimée
00:02:01

Médias associés

Description

Genres

Domaine(s)
Témoignage

Texte/Paroles

Paroles

Légende :
Italique : dit par l'enquêteur·trice(s) et/ou ajouts/commentaires de l'analyste
Normal : dit par l'informateur·trice(s)

Chaque bourrelier avait sa spécialité ?
— Bê ma foi, oui un peu. Y en a qui faisaient le genre manouche, voyez-vous, qui se tenaient pas trop. Sans atelier. Ils faisaient le voyageur, de ferme en ferme et ils passaient leur vie comme ça.
Ah oui ! Y en a qui allaient travailler... ?
— Bê évidemment, on l’a fait aussi. On l’a fait où que y avait deux, trois chevaux ou quatre chevaux et bê on allait en déplacement au lieu de le faire à la maison. Parce que autrement, imaginez-vous, l’harnachement pour quatre chevaux bê combien de temps que ça va durer ?
Et là aussi, c’était sur commande ? Par exemple un propriétaire de ferme qui... ?
— Bê oui...
Et vous travailliez directement dans la ferme ?
— Oui, directement, c’était là-bas notre atelier. On y déplaçait tout. On ramassait l’outillage principal que l’on savait pi on travaillait sur place. Alors, vous comprenez, ça faisait moins de déplacement. C’était pas si rentable que si ça avait été forcément du travail...
C’était à la journée ?
— C’était à la journée, mais au tarif ouvrier, autrement.
Vous étiez payé au tarif ouvrier ?
— Oui.
Mais vous étiez nourri, quand même ces jours là ?
— Oui, oui, on était nourri. Ah oui ! Mais le soir on a abandonné, parce qu’il était un temps que l’on travaillait le soir, qu’on attendait. Mais pas besoin de vous dire que dans la culture, malgré que j’en ai un à côté de moi, c’est que quand i vous tiennent, ils vous feraient bien passer, surtout dans nos métiers, les savates, le soufflet et pi tout le bazar. Alors il dit :
— Pendant que j’le tiens, on va lui faire, faire ça.
Pi total, l’heure qui tourne et pi, et pi dame après dans beaucoup de maisons, c’était quand même... On oubliait tout ça parce que y avait un gâteau, un paquet de biscuits pi on regardait plus l’heure. Ol était minuit, des fois.

Voix/Instruments