Item : Conte de la femme qui rencontre la mort pour sauver son enfant (enq.)

.

Général

Titre
Conte de la femme qui rencontre la mort pour sauver son enfant (enq.)
Enquête
Répertoire chanté, contes et témoignages divers par Madeleine Barreau - Saint-Clair, avril 1973 [FR]
Description

Madeleine Barreau se souvient du conte de la femme qui souhaite rencontrer la Mort afin de sauver son enfant. La protagoniste rencontre plusieurs obstacles sur son chemin mais finit par obtenir de la Mort qu'elle n'emporte pas tout de suite son enfant. En revanche, elle y perd la vue, la santé et sa beauté. Il est précisé dans le document d'analyse de P. Morin :
- On entend M. Barreau (certainement Achille) qui s’en va…Mme Barreau continue…
- Elle ne parle pas non plus de la perte de sa beauté avec la chute de sa belle chevelure …

Indications géographiques et culturelles

Lieux
Saint-Clair
Langues
Français du Poitou
Contexte d'enregistrement
Enquête chez l'informateur

Données d'archivage

Cote
UPOI_GDC_0004_0001_009
Cote de l'item dans l'institution partenaire
K7 00013 (XIII) GDC piste 1 – Item 009
Remarques concernant les données d'archivage
L'item a bénéficié d'un redécoupage via Audacity afin de le séparer de la fin de l'item précédent (UPOI_GDC_0004_0001_008).

Données techniques

Durée estimée
00:02:29

Médias associés

Description

Genres

Domaine(s)
Conte ou récit légendaire

Texte/Paroles

Paroles

Alors il y avait une jeune femme qui n'avait qu’un fils unique. Elle était très, très... C’était une belle, belle jeune femme. Mais son fils était très malade, alors elle voulait pas le perdre. Elle s’est dit :
— Il faut que je vois la mort pour lui demander de me laisser mon enfant.
Mais la mort où était-elle ? Il fallait la trouver. Alors y a une personne âgée de son entourage qui lui dit :
— La mort ! Tu peux la trouver, moi je sais. Il faut que t’ailles très, très, très loin...
Elle lui a cité l’endroit.
— Il faut que t’ailles là-bas. Mais ça va pas être facile tu auras des obstacles !
Alors en effet, elle arrive à un buisson. C'était en hivers, il faisait très froid. Ce buisson était raide, il était gelé, plein de givre. Alors, le buisson lui a dit :
— Tu ne passeras pas.
Elle luit dit :
— Laisse moi passer, je vais trouver la mort pour qu’elle me laisse mon enfant.
— Eh ben si tu veux aller trouver la mort et que je te laisse passer, il faut que tu me prennes dans tes bras et que tu me réchauffes parce que j’ai très froid et j’ai besoin d’un peu de chaleur.
Alors cette pauvre femme, elle a pris le buisson dans ses bras. Elle a été piquée de partout, ensanglantée. Alors, elle l’a tenu un bon moment, le givre a fondu, le buisson s’est réchauffé et il a dit :
— Vas maintenant, passe !
Elle est passée. Alors plus loin, elle trouve une rivière. La rivière lui dit :
— Tu ne passeras pas.
— Mais pourtant il faut que je passe.
— Eh bien, tu vas pleurer jusqu’à ce que tes yeux tombent en moi et je te laisserai passer.
Alors, elle a pleuré, pleuré, pleuré. Ses yeux ont tombé dans l’eau. La rivière s’est desséchée, elle a passé.
Alors, elle était en sang, elle avait pu de z’ yeux, alors, elle était aveugle. Ah ! Elle avait dû perdre ses cheveux aussi, mais comment déjà ? Ah, je ne me souviens pu. Elle avait une belle chevelure brune. Je ne me souviens pu ce qui s’est passé.
Enfin elle a trouvé la mort. Elle dit à la mort :
— Il faut que tu me laisses mon enfant !
La mort lui dit:
— Ben oui je te le laisserai parce que tu es plus forte que moi. Tu as vraiment tout donné. Vas, ton enfant est guéri.
Elle est rentrée chez elle, son enfant était guéri. Mais elle était quand même aveugle. Elle avait perdu bien des choses. Sa santé, elle était tout ensanglantée ! Elle était vraiment lamentable, mais elle avait gagné. Voyez-vous, c’est un conte très touchant.

Voix/Instruments