Item : Le sorcier guérissant les animaux malades
Général
- Titre
- Le sorcier guérissant les animaux malades
- Description
M. Bontemps évoque l'histoire de l'intervention d'un sorcier auprès des bêtes malades d'une famille Recoupé.
Il est précisé dans la transcription d'origine que, dans ce contexte, dégrossir signifie éduquer, faire comprendre les choses. De la même manière lorsque l'informateur dit "Il était plus de son temps", il signifie que son patron était en avance par rapport à son époque.
Personnes
- Enquêteurs
- Martine Roy
- Dominique Bernard
- Informateurs
- (M.) Bontemps
Indications géographiques et culturelles
Données d'archivage
- Cote
- UPOI_GDC_0002_0086_003
- Cote de l'item dans l'institution partenaire
- K7 00011 (XI) GDC piste 1 – Item 023
- Remarques concernant les données d'archivage
- Cote cerdo : Bande GDC K7 00011 (XI) Piste 1 _ Item 023
Données techniques
- Durée estimée
- 00:02:17
Médias associés
Description
Genres
- Domaine(s)
- Témoignage
Texte/Paroles
- Paroles
Ils s'appelaient les Recoupé. C'était des gens qui avaient pas forcément beaucoup d’argent, mais qui avaient de grandes terres, tout ça. Pi alors, c’étaient des gens qui croyaient aux dons, aux sorciers. Alors, quand ils avaient une bête de malade, ils allaient chercher le sorcier. Pi le sorcier, c’était un dénommé Bernard, qui se trouvait du côté de Pressigny, là, à Jarçay que ça s’appelle. Moi, j’ai bien connu ce Bernard en question.
Et puis une journée, les bêtes se sont trouvées malades. Les bêtes sont malades, mais au lieu d’aller chercher le vétérinaire, il a donc été chercher le Bernard. Et pi le patron où j’étais, un gars qu’était dégrossi, c'était un type qui avait fait la guerre de soixante-dix [1870]. Il était pas couillon, il était plus de son temps. Lui, i m’a pas fait de mal à ce moment-là parce qu’i m’a dégrossi.
Alors je lui raconte donc ça, qu'ils avaient été chercher Bernard. Ben qui m'dit :
— Tu sais pas p'tit, tu vas rigoler ! Tu vas y aller pi tu vas rigoler ! Moè lli vas pas, i va penser les bêtes pi y arrive.
Alors, à côté de l’écurie, y avait une haie. Alors, i me fourre derrière. J’entendais qu’il faisait du raffut là-dedans. Me dit, mais qui diable qu’ils font, là-dedans ?
Eh ben mon Bernard... Ça j'ai entendu !
— Ah, qu'il dit, mon cher ami, j'sais comment qu’ils vont nous en aider. J'sais pas comment qu’ils vont faire ?... Parce col est terrible !
Alors, le bonhomme, parce que je ne le voyais pas, mais je l’entendais. Le bonhomme était dans l’écurie et : Boush aaaah ! Wouh !
— Il criait ?
— Oh il criait ! Comme un fou, pareil. Il a fait la comédie pendant dix minutes, un quart d’heure, j’sais pas combien... Pi mon Bernard a sorti de la-dedans. Moi, pendant un ptit moment, tout de même, j’ai eu quasiment peur moi aussi. J’ai dit : Bon dieu, j’vais bin rester jusqu’à la fin.
Et pi un moment, il est sorti. I lui tape sur l’épaule pi i dit :
— J’l’ai chassé pi i r’vinrra pas tout de suite. Ah qui dit, j’ai eu chaud, j’ai eu chaud !
Pi i z’ont rentré dans la maison, je sais pas ce qui z’ont discuté après, c'était fini.
[..] vu. Il s'en était rendu compte.