Item : Éléments biographiques : éducation, différences générationnelles, bonté de l'entourage
Général
- Titre
- Éléments biographiques : éducation, différences générationnelles, bonté de l'entourage
- Description
Estelle Arnaud évoque des passages de sa vie, sur la générosité des gens, son apprentissage des chiffres et les différences entre la génération d'autrefois et celle d'aujourd'hui. Il n'existe pas de transcription ni d'informations complémentaires dans le document d'analyse de P. Morin. L'enquête auprès de Mme Arnaud est répertoriée dans le document relatif à la K7 00020 (XX) mais est remplacée par l'analyse de l'enquête auprès de Raymond Terrasson (voir UPOI_GDC_0016_0004)
Personnes
- Informateurs
- Estelle Arnaud
Indications géographiques et culturelles
- Lieux
- Vendeuvre-du-Poitou
- Langues
- Français du Poitou
- Contexte d'enregistrement
- Enquête chez l'informateur
Données d'archivage
- Cote
- UPOI_GDC_0016_0006_004
- Cote de l'item dans l'institution partenaire
- K7 00020 (XX) GDC piste 1 – Item 018
- Remarques concernant les données d'archivage
- K7 00020 (XX) GDC piste 1 – Item 018
Données techniques
- Durée estimée
- 00:04:38
Médias associés
Description
Genres
- Domaine(s)
- Témoignage
Texte/Paroles
- Paroles
Légende :
Italique : dit par l'enquêteur·trice(s) et/ou ajouts/commentaires de l'analyste
Normal : dit par l'informateur·trice(s)— Mais j'ai eu la chance, oh j'ai eu des ennuis, et puis des grands ! J'ai toujours trouvé quelqu'un d'sérieux, quelqu'un d'gentil pour [?] Jamais personne a plus [?]
Là-bas l'instruction j'allais trop vite ! Pi l'institutrice m'envoyait avec sa mère [?] parce que je répétais tout ce que les grands disaient. [?]
— Appris à lire ?
— Appris à lire. Puis quand [?] ma mère était dans la misère, j'ai pris la soupe grasse [?] puis elle m'envoya à l'école quand j'avais dix ans, onze ans, douze ans... J'arrive je connais toutes les dates moi, je connais tous les chiffres ! [?] Heureusement ! J'connais tous les papiers par routine ! Mais le [?] d'avocat, c'était écrit à la plume. J'allais [?] Toute l'écriture à la plume j'arrive... Je me débrouille dans la misère ! Dans beaucoup d'affaires.
— Étant jeune fille-là, qu'est-ce que vous avez...
— J'comptais comme un singe ! Quant à ma pauv'mère elle savait pas lire. Elle me faisait assir sur le bord du lit, elle m'apprenait à compter de tête. Combien de [?] on aura tant, combien d'douzaines d'oeufs à tant, combien tant de moutons à tant... Pi elle m'a appris à compter de tête comme un singe [?] À c'theure, je m'en rappelle p'tête un peu, mais... Les marchands de [?] Et ben moi je disais à tant, ça fait tant de cent, ça fait tant, vous vous trompez, c'est pas ça. Pi il s'trompait. tel chiffre...[?] Une retenue qu'il mettait pas et pi... On était pas d'accord. [?] sous. Ou y a erreur ma parole. [?] Mon p'tit fils m'a sorti ça ! Y a deux ans j'crois bin. [?] chose à toucher à la perception. Trois mille et quelques. J'ai dit j'dois les avoir touchés. Je crois pas qu'ils vous doivent, je dois avoir touché. Ah et puis j'dis moi je veux pas ce qui est pas à moi ! Mon p'tit fils il me sort : Si j'donne trois francs, j'vous serai roulé ! J'aime mieux être roulée que de prendre c'qu'est pas à moi ! Et effectivement, ils m'ont pris le papier et y [?] Ils m'devaient rien, ils m'avaient donné. Alors j'leur ai dit : j'vous avais dit qu'j'avais touché. [?] On est pas plus bêtes que les jeunes. Et on a souffert avant eux. Moi je trouve que les jeunes ont de la chance ! [?] Si quelqu'un m'avait offert un drap, pour faire des torchons [?} J'en achetait un pour un franc puis j'le coupais avec [?] et j'recommencais. [?] Puis j'achetais sept mètres de toiles pour faire des torchons ! [?]