Item : Les marchands ambulants : la marchande de poisson, celle de tissu, le soudeur-étameur

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Général

Titre
Les marchands ambulants : la marchande de poisson, celle de tissu, le soudeur-étameur
Enquête
Témoignages sur le mariage, les croyances, les métiers, la sorcellerie et la vie quotidienne, par Raymond Terrasson - Chabournay, février 1974 [FR]
Description

À la demande de l'enquêtrice, Raymond Terrasson évoque, les métiers de quelques marchands ambulants qui passaient autrefois dans le village.
L'enregistrement est interrompu.

Indications géographiques et culturelles

Lieux
Chabournay
Langues
Français du Poitou
Contexte d'enregistrement
Enquête chez l'informateur

Données d'archivage

Cote
UPOI_GDC_0016_0004_025
Cote de l'item dans l'institution partenaire
K7 00018 (XVIII) GDC piste 1 – Item 021
Remarques concernant les données d'archivage
Cote Cerdo : K7 GDC 00018 (XVIII) _ Item 021

Données techniques

Durée estimée
00:04:07

Médias associés

Description

Genres

Domaine(s)
Témoignage

Texte/Paroles

Paroles

Légende :
Italique : dit par l'enquêteur·trice(s) et/ou ajouts/commentaires de l'analyste
Normal : dit par l'informateur·trice(s)

[...] Régulière qui passait ?
— Dans le poisson pour commencer, y avait une bonne femme qui s'promenait, avec un grand panier. Y avait des harengs, pi y avait des sardines, c’est tout ce qui y avait, pi des moules... Elle s'promenait de maison en maison pi les gens prenaient deux, trois sardines. Parce que on avait entendu dire autrefois : [?] Têtes de sardines [?] Et puis après, elle avait entendu dire que les gens avaient pas de sous, alors elle dit :
— Pas d’argent, pas d’hareng !
C’est vrai ce que je vous dis. Pi après, il passait une femme qui passait au moins trois jours par semaine. Elle avait un petit cheval pi un cariole pi elle avait du poisson, de la sardine, de l’hareng blanc, forcément qu’elle avait pas du machins frais.
Et y avait d’autres marchands comme ça qui passaient ? Des marchands qui venaient de plus loin ?
— Y en avait d’autres, ils venaient de plus loin, des marchands de tissu pour vendre de la toile pour faire les draps. Ils vendaient ça à la pièce pi fallait les ourler après, y avait pas de machine elles faisaient tout ça à la main.
Ça remonte plus loin, est-ce qu’il y avait des tisserands ?
— Non, pas là.
C’était des gens qui venaient d’ailleurs ?
— Bê la toile était toute faite pour la vendre aux femmes. Eux, après ils prenaient la couturière, ils faisaient des draps, ils faisaient des chemises, des essuie-mains. Avant, y avait un marchand de tissu qui se promenait avec sa voiture. Mais je vous dis qu’en ce temps les armoires étaient plus garnies que celles d'en ce moment, des jeunes.
Est-ce qu’il y avait un rémouleur ?
— Oui, y avait un rémouleur qui passait au moment de Pâques. Le lundi de Pâques, comme c’était la fête traditionnelle y avait le soudeur qui venait réparer le bazar, il était là pendant plusieurs jours. Il faisait des soudures de fond de bassines, de bazar de ménage, pi il étamait parce que autrefois, y avait beaucoup de couverts qui étaient en fer. Alors il les faisait passer au machin qui les passait dans un bain d’étain. Tout ça, ça se faisait aux environs de Pâques, il venait pendant quelques jours. Pi alors i re-faisait tout, il arrangeait les parapluies parce que le parapluie autrefois ils s’en servaient beaucoup. C’était la vie nomade tranquille, c’était des ouvriers qui allaient de là à là, après ils s’en allaient dans un autre pays, ainsi de suite, ils étaient ambulants, quoi.
Y avait pas des chansons où ils faisaient les gestes ?
— Ah oui, ils faisaient le rémouleur. Ça existait ça, oui. Mais je ne connais pas, j'les aient pas entendu.
Et quand ils passaient, ils arrivaient dans le village, ils criaient pas pour attirer l’attention des gens ? Ils avaient pas un cri particulier ?
— Ah non, non sur une place, ça se savait, ça se voyait. Pi les chevaux, rien que l’odeur de l’acide, ça se sentait, hein ! Ils aimaient pas ça, y en qui fallait qui descendent pour le tenir et le faire...

Voix/Instruments