Item : Méthode pour compter pour personnes analphabètes

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Général

Titre
Méthode pour compter pour personnes analphabètes
Traduction(s) titre(s)
À propos de la manière de dire les nombres pour des gens qui ne savaient pas lire et ne connaissaient pas les nombres écrits
Enquête
Témoignages sur le mariage, les croyances, les métiers, la sorcellerie et la vie quotidienne, par Raymond Terrasson - Chabournay, février 1974 [FR]
Description

Raymond Terrasson explique, selon ses souvenirs, d'une manière de compter employée par des personnes ne sachant ni lire ni écrire. Il est précisé dans le document d'analyse de P. Morin :
Document anodin, pourtant extrêmement intéressant par le fait qu’il nous montre que l’oralité au service de ceux qui n’avaient pas d’éducation utilisaient des systèmes pour compter complètement différents de ce que l’école nous appris. Si l’on suit la démarche de notre témoin, on peut en conclure que 3 20 6 veut dire 3x20+6 soit 66… Mais restons prudent, dommage que ce témoignage n’ait pas été remarqué, car nous aurions pu développer l’enquête concernant ce langage des nombres.

Indications géographiques et culturelles

Lieux
Chabournay
Langues
Français du Poitou
Contexte d'enregistrement
Enquête chez l'informateur

Données d'archivage

Cote
UPOI_GDC_0016_0004_011
Cote de l'item dans l'institution partenaire
K7 00018 (XVIII) GDC piste 1 – Item 010
Remarques concernant les données d'archivage
Cote Cerdo : K7 GDC 00018 (XVIII) _ Item 010

Données techniques

Durée estimée
00:01:26

Médias associés

Description

Genres

Domaine(s)
Témoignage

Texte/Paroles

Paroles

Légende :
Italique : dit par l'enquêteur·trice(s) et/ou ajouts/commentaires de l'analyste
Normal : dit par l'informateur·trice(s)

— C’était leur monnaie autrefois... C’était en écu ou bien en pistoles. Et pi après pour compter, y avait beaucoup de gens qui ne savaient pas compter, alors i disaient quand c’était pour tuer un cochon, i disaient :
— I fait deux-vingt-dix ou trois-vingt-dix.
Des trucs comme ça, toujours ils se reconnaissaient que comme ça. Y avait un bonhomme là qu'on appelait Rotschild. On l’appelait le Baron parce qu'il s’appelait Rotschild. Il était très bon au billard. Alors lui pour marquer les points il disait tout le temps :
— Un-vingt-dix.
Je sais pas comment il s’y retrouvait mais c’était juste.
Mais il savait pas compter, c'était une mesure ?
— Autfois, y en avait beaucoup qui comptaient comme ça. Deux-vingt-dix je sais pas moi, je me rappelle pu mais deux fois vingt ça fait quarante, j’ai présumé que c’était ça mais je m'en rappelle plus bien.

Alors l'écu c'est ?
— C’était trois francs et pi la pistole, on disait tant de pistoles. C’était cent sous la pistole.

Voix/Instruments