Item : Fabrication de cercueil et accompagnement de mourants
Général
- Titre
- Fabrication de cercueil et accompagnement de mourants
- Description
Émile Benoit a fabriqué des cercueils et accompagnait les mourants, humains ou bêtes.
Personnes
- Enquêteurs
- André Magord
- Informateurs
Indications géographiques et culturelles
- Lieux
- L'Anse-à-Canards
- Langues
- Français de Terre-Neuve
- Contexte d'enregistrement
- Enquête chez l'informateur
Données d'archivage
- Cote
- MFLA_MAG_0002_0001_037
- Cote de l'item dans l'institution partenaire
- C13103B - 17
- Remarques concernant les données d'archivage
- - Copie numérique Ressources culturelles franco-terre-neuviennes. - Document déposé au Centre scolaire et communautaire Sainte Anne, La Grand Terre, octobre 2010 par Ronald Labelle. - Inventaire par Steeve Ferron.
Données techniques
- Durée estimée
- 00:02:00
Médias associés
Description
Genres
- Domaine(s)
- Témoignage
Texte/Paroles
- Paroles
Légende :
A.M. : dit par l'enquêteur
Italique : anglais
Normal : dit par l'informateur·triceÉ.B.— Puis j’ai fait quarante châsses pour les morts. […] puis des… Quarante châsses, j’ai fait ; quarante boîtes.
A.M.— Oui ? Ils demandaient pour faire les boîtes aussi ?
É.B.— Oui. J’ai fait la boîte à mon père aussi, ma mère, oui. […] les corps […] corps…
A.M.— Les vieux, ils mettaient du… Ils préparaient le bois à l’avance, les planches, les boards, à l’avance ?
É.B.— Oui.
A.M.— C’était prêt puis tu avais juste à… Il fallait clouter.
É.B.— Oui.
A.M.— Puis tu mettais les poignées ?
É.B.— Oh oui.
A.M.— Pour tenir.
É.B.— Pour pogner, bien, tu mettais les poignées, mais ils la ôtiont. J’achètions les poignées, hein. Ils vendiont ça sur la… comment qu’ils appelont ça : au quarry, à la mine, ici là, tout proche de Port-au-Port. Quarry, qu’ils appellont.
A.M.— Port-au-Port, tu veux dire ?
É.B.— Oui. Ils appelont ça le quarry. Il y avait une mine là.
A.M.— Oui, oui. D’accord.
É.B.— Y-où c’est qu’ils cassiont des cailloux – des cailloux chauds, hein. Puis là, le bateau venait. Il prenait leur charge puis…
A.M.— Ah oui, c’est ça. Tu avais fait le…
É.B.— Oui.
A.M.— …les châsses.
É.B.— Oui. Puis s’il y avait des morts ou de quoi de même, ils me demandiont pour aller ou de quoi de même.
A.M.— Pour faire quoi ?
É.B.— Hein ?
A.M.— Pour faire quoi ?
É.B.— Bien, pour dire le chapelet ou…
A.M.— Oui ? C’est ça.
É.B.— […] mort et tout ça comme ça, oui, tu sais. Puis des bêtes : les bêtes pouvaient être malades ou de quoi de même, bien, ils alliont voir leur boss ou de quoi de même. Ils pouviont pas ; ils venont me quérir. Les moutons ; des choses comme ça…