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En revenant de la veillée
Oh ! Que c’était un peu trop tard.
Ma coiffure était chiffonnée
Et ma mère, par hasard,
Elle m’aperçoit et me gronde,
Et moi, j’ai voulu m’excuser :
— Maman laissez dire le monde |
Je m’en vais vous raconter. | bis

[...]
C’est le fils à Nicolas.
Vous savez que la demeure
De son oncle est à deux pas ?
Je filais ma quenouillette,
Mais ce drôle est si malin,
Il me dit : — Ma p'tite Lisette
Où vas-tu d’un si grand train ?

Et pour ne pas qu’il m’arrête,
Et qu’il me retarde pas,
Je l’ai traité d’imbécile,
De lourdeau et de gros Colas.
J’ai eu beau faire et beau dire,
Parfois il a voulu m’embrasser.
Et moi qui étouffais de rire
Je n'pouvais m’en empêcher.

— Comment veux-tu, petite morveuse,
Que les garçons vous laissent aller ?
Vous faites les ricaneuses
Et vous cherchez qu’à leur parler.
Mais on les mord, on les égratigne
Et même on leur crache aux yeux.
Voilà comment_il faut faire [...]

//

Au lieu d’accomplir leurs voeux.

Que des femmes sont-elles heureuses
Celles qui n’ont que des garçons ?
Car les filles sont amoureuses
Malgrè toutes les leçons.
Elles vont toutes à la veillée,
Elles les suivent pas à pas.
Et à toutes sortes d’assemblées,
Elles font toutes quelques faux pas.

— Comment voulez-vous ma mère
Que je puisse leur faire du mal ?
Vous savez que la colère
Est un péché capital.
Mais maman dans notre bagarre
Si nous étions si malignes que ça,
J’aurais peur de leur déplaire
Oh ! Maman je n'le ferai pas !