Personne : Kerfont Marie (Petit Jardin)

Prénom
Marie (Petit Jardin)
Nom
Kerfont
Civilité(s)
Alias

Rôles

Informateur

Naissance

Date de naissance
1912-11-12
Lieu de naissance
Cape St. George, Terre-Neuve, Terre-Neuve et Labrador, A0N 1E0, Canada

Décès

Date de décès
Lieu de décès
Biographie

Francophone de famille, Marie Kerfont a appris l'anglais à l'école. Elle a appris le français à ses enfants en leur parlant à la maison car c'était interdit pour eux de le parler à l'école. Elle s'est occupée des enfants, de la maison et à aider son mari dans les travaux extérieurs. Au moment des enregistrements, elle se sent fatiguée.

Généalogie :
son arrière grand-mère paternelle : Marie Silbert (?)
son grand-père paternel : Yvon
son père : vivait au Cap, décédé à 64 ans - Joe Simon, originaire de France
sa mère : vivait au Cap, décédée à 92 ans - Philomène Chiasson, originaire de Chéticamp
sa tante maternelle : Mme Lemoine (sage femme)
son beau père : originaire de La Rochelle
son mari : Lainey, décédé vers 1987, avec lequel elle s'est mariée en 1932
ses frères/sœurs : un frère ; Mme Wheeler à Ship Cove ; une soeur à Corner Brook, deux soeurs aux Etats-Unis. une soeur s'appelle Annie
ses enfants : 14 enfant, 8 filles et 6 garçons, dont Newey, Betty, Larry, Gilbert et Julie. Enn 1990, il y avait trois garçons de vivants.
ses petits enfants : Maurice, Chris
Marie Kerfont est cousine avec Paula Simon (fille de Manjo)

URI

Contributions

Informateur

Item Description
Origines des familles de Marie Kerfont et d’une autre informatrice Marie Kerfont échange avec l’enquêteur sur ses origines et celles de l’informatrice présente avec elle.
Histoire familiale de Marie Kerfont et d’une autre informatrice Marie Kerfont et une autre informatrice expliquent succinctement leur histoire familiale.
Les premiers habitants de la péninsule de Port-au-Port Marie Kerfont raconte l’histoire du peuplement de la péninsule.
Premiers habitants de Terre-Neuve - Origine des parents de Marie Kerfont Marie Kerfont parle des origines de ses parents. Les français qui sont arrivés à Terre-Neuve se sont mariés avec des jeunes filles. Elle en est une descendante. L’enquêteur trouve qu’il y a des ressemblances de visages avec les français dans cette région de Terre-Neuve.
Fratrie de Marie Kerfont Marie Kerfont évoque sa situation familiale : l’ensemble de ses frères et sœurs sont mariés et elle est la seule qui est restée au Cap.
Premiers français à Terre-Neuve Marie Kerfont évoque les derniers français qui sont arrivés à Terre-Neuve au XIXème siècle. Des acadiens sont également venus s’installer mais il y avait davantage de français.
Les vieux français Marie Kerfont et une autre informatrice échangent sur leurs ancêtres.
Différences entre Français et Acadiens Marie Kerfont évoque la différence qu’elle ressent entre les acadiens et les français.
Apprentissage de l’anglais et bilinguisme Marie Kerfont parle du rapport à la langue : l’apprentissage du français ou de l’anglais à l’école, la honte de la langue, les reproches des enfants, la richesse du bilinguisme et son positionnement par rapport à ses enfants et petits enfants.
Sentiment d’identité de Marie Kerfont et changements liés à l’entrée de Terre-Neuve dans le Canada Marie Kerfont se définit comme une terre-neuvienne, puis française, puis acadienne. Elle ne se définit pas comme une canadienne. Lors de la déclaration de Terre-Neuve comme une province canadienne, il y a eu des changements, comme le retrait de la douane et des frais pour sortir de Terre-Neuve.
Le climat et la pêche Marie Kerfont et une autre informatrice parlent des différences de climats par rapport à d’autres régions. A Terre-Neuve, il fait froid, il gèle et la pêche, l’une des seules activités possible de la région en est difficile. Marie Kerfont raconte les difficultés de pêche, en particulier à cause des chalutiers de Nouvelle-Écosse.
Nomination de Cap-Saint-George et localisation des francophones Marie Kerfont raconte les raisons du nom donné à Cap-Saint-Georges. Elle parle des premiers habitants français de la région. La famille des Ozon a totalement disparu, bien qu’il y en ait à Saint Georges, mais peut-être pas de la même famille. En dehors de la péninsule de Port au Port, il y a également quelques français.
Les différents lieux d’habitation de Marie Kerfont Marie Kerfont préfère l’endroit où elle habite actuellement en comparaison à celui où elle vivait au début de son mariage. Ils ont déménagé à cause du travail et ont construit une petite cabane, puis une maison pour la famille. Une fois les enfants partis, elle y a logé des employés.
Rencontre d’une cousine Marie Kerfont raconte la rencontre avec une cousine.
Utilisation de l’anglais et du français et transmission de la langue Marie Kerfont et l’autre informatrice évoquent les personnes qui répondent en anglais quand on leur pose des questions en français. Sur la péninsule il y a plus de français qu’ailleurs, mais les gens avaient abandonné le français au profit de l’anglais. Depuis quelques années, il y a un changement qui se fait. Leurs petits enfants savent le français si leurs parents leur parlent dans cette langue.
Anecdote sur les danses et la manière de s’y rendre Marie Kerfont allait à pied à La Grand’Terre en traversant les ruisseaux pieds nus, pour aller danser dans les maisons. Elle dormait chez le vieux Barter.
Les lieux anglophones / francophones, sur le bilinguisme Pour Marie Kerfont, sur le Cap Saint-Georges il n’y a pas trop d’anglais. En remontant vers Degras, il y en a plus qui savent parler français mais ne le veulent pas. Avant ce n’étaient que des français, mais leurs descendants se sont mis à apprendre l’anglais. A ce jour, ils ont des regrets de ne pas connaître les deux langues, car c’est commode. L’autre informatrice ne parle pas anglais. Elle a été élevée par des familles de français. Pour Marie Kerfont, les parents doivent continuer à parler les deux langues avec leurs enfants.
L’école et l’obligation de l’apprentissage en anglais Marie Kerfont raconte que dans l’école où elle a été, il fallait apporter son bois pour chauffer l’école et beaucoup marcher pour s’y rendre. Sa dernière maîtresse ne parlait qu’en anglais et punissait les élèves qui parlaient français. Il y avait le drapeau et le portrait de la Reine.
Conditions de vie avant l’entrée dans la Confédération et arrivée de la base militaire Marie Kerfont évoque la vie pas facile de sa mère et les accès à la nourriture, via le rationnement ainsi que l’élevage, le jardinage et la pêche. Elle parle de son mari de Marie Kerfont qui travaillait le bois. Mme Kerfont, raconte comment la morue était préparée pour être vendue. Son mari gagnait mieux sa vie une fois qu’il a travaillé à la base militaire.
Déplacements pour aller en ville Marie Kerfont raconte sa première visite à Stephenville : il n’y avait que deux boutiques et des fermes. Les fermes permettaient de vivre. Elle avait des animaux pour porter les charges, car tout se faisait à pied. Elle s’arrêtait chez sa sœur pour la nuit.
Activités des femmes L’enquêteur demande à Marie Kerfont si elle a des regrets de l’ancien temps. Elle répond qu’elle ne peut avoir de regret car elle ne connaissait pas autre chose. Tout était fait à la main. Pour elle, faire marche arrière sera compliquée maintenant. Elle parle de sa pension et du coût de la vie qui augmente, ainsi que ses occupations chez elle.
Travail, activités journalières et peu de temps libre Marie Kerfont raconte comment son mari et elle s’organisaient pour vivre : elle faisait carder la laine, elle aidait son mari à la pêche et son mari l’aidait également. Ils tenaient un magasin en bord de côte et travaillaient toute la journée. Ils dormaient peu. Il y avait des fêtes et le dimanche il n’y avait pas de travail.
Lieux de danses et bagarres masculines Marie Kerfont parle des danses le samedi soir. Il y avait peu d’étrangers et pas de mélange avec les anglais. Il y avait parfois des disputes entre hommes par jalousie.
Conditions de vie et comparaison entre avant et maintenant Marie Kerfont raconte ses journées et son regret de voir les veillées de famille à chanter et danser, disparaître au profit des jukebox et de l’individualisme.
Souvenirs impossibles sur les chansons et les contes Marie Kerfont dit ne plus se souvenir de contes, y compris leur titre. La belle-mère de l’informatrice enquêtée avec elle connaissait des contes français et des chanson, et elle-même les a oublié. L’enquêteur raconte la rencontre de sa mère et d’Émile Benoit autour de chansons.
Provenance des instruments et dates des fêtes Marie Kerfont recherche une information dans le journal Le Gaboteur. Elle et une autre informatrice évoquent les lieux pour acheter des instruments et des occasion de jeu pour faire danser lors des fêtes pour les grands jours.
Fête de la Chandeleur Marie Kerfont explique se qui se faisait lors de la Chandeleur et constate que cela se fait moins qu’avant. Elle évoque le Centre, auquel elle va parfois pour des activités.
Fête des mères et éducation des enfants Marie Kerfont parle de la fête des mères et des robes actuellement vendues. Ils évoquent de la femme, la famille et la vie de l’enquêteur.
Décès dans la famille et enfants de Marie Kerfont Marie Kerfont parle de ses enfants : elle en a eu 14, 6 fils et 8 filles. Elle évoque le décès de quatre d’entre deux ainsi que celui de son mari. Elle parle également de ses autres enfants, mariés et installés.
Le travail et la santé de Maire Kerfont Marie Kerfont évoque les opérations qu’elle a eues ou refusées, et regrette de ne plus pouvoir faire autant de choses qu’avant comme aller au bingo.
Lieux d’habitat des français Marie Kerfont évoque les Français qui habitent vers le Cap Saint-Georges, y compris ceux qui ne veulent pas parler français mais dont les ancêtres étaient français.
Histoire des vieux français Marie Kerfont évoque le parcours des premiers français venus habiter l’île rouge pour la pêche. Leurs femmes sont venues travailler dans la boulangerie qu’ils ont créée. Elle montre une photo de sa belle-sœur et de l’un de ses fils.
Lecture et écriture de Marie Kerfont Marie Kerfont parle de son rapport à la lecture et à l’écriture, en français comme en anglais. Cela lui permet d’aider d’autres personnes pour leurs papiers administratifs. La lecture de livres en français l’amène également à conserver le français.
Habitudes de consommation Marie Kerfont évoque les différences d’habitudes de consommation entre son temps et aujourd’hui. Les gens ne jardinent plus, n’élèvent plus d’animaux et achètent tout des magasins. En temps de guerre, il y fallait faire avec ce qu’ils avaient et les difficultés d’approvisionnement.
Habillement et chaussures Marie Kerfont parle de sa quantité de vêtements. L’été, elle marchait pieds nus et l’hiver, elle se fabriquait des souliers de peau et des bas de laine. Elle explique la préparation des peux d’animaux pour se faire des chaussures.
Jeux d’enfants Marie Kerfont décrit deux jeux d’enfant.
Heure limite et punition Marie Kerfont raconte qu’elle se faisait punir quand elle sortait le soir pour aller danser. Si elle rentrait trop tard, il ne fallait pas qu’elle fasse de bruit en rentrant.
Histoire de l’arrivée des enfants dans les familles Marie Kerfont raconte l’histoire de l’arrivée des enfants dans les familles, apportés par des vieilles sorcières. Cette histoire racontée aux jeunes filles. Elle a déjà été chercher la sorcière. A l’époque la femme juste accouchée restait cachée dans la maison.
Superstition sur le chat noir Marie Kerfont et l’informatrice avec elle évoquent les superstitions autour du chat noir.
Apparition d’un esprit Marie Kerfont raconte une histoire qu’elle aurait vécue au cours de laquelle elle aurait vu l’esprit de sa belle-mère qu’elle n’a jamais connue. Son mari ne l’a pas cru.
Un lieu d’esprits plus à l’Est Marie Kerfont évoque les personnes qui voyaient des esprit auparavant, ainsi qu’un lieu plus à l’est où l’on voyait des choses et esprit, et où le prêtre amenait des personnes malades. Il y avait un phare qui a brûlé à cet endroit. quelques difficulté d’écoute
Anecdotes sur la venue de goélettes et de leur équipage Marie Kerfont raconte qu’il y avait souvent des goélettes qui venaient avec de l’alcool pas cher. C’était joli à voir avec toutes les voiles des bateaux. Une fois, l’équipage lui avait proposé de l’embarquer. Il était prévu qu’ils aillent danser le lendemain soir, mais ils se sont fait attraper, donc ils n’ont pas pu aller à la danse. L’année suivante, un marin est venu au magasin de son oncle et il l’a reconnue.
Taxes sur les terres et meeting Marie Kerfont évoque les taxes que l’on retrouve partout, alors qu’il n’y en avait pas à l’époque. Elle va devoir payer des taxes sur les terres, suite à un meeting récent.
La médecine avant les hôpitaux, les premier hôpital et les accouchements de Marie Kerfont Marie Kerfont évoque les difficultés d’accès aux soins à cause du manque d’hôpitaux, ce qui amenait les gens à utiliser les plantes pour se soigner. Le premier hôpital a été construit au Crossing, lors de l’arrivée des américains à la base militaire. Tous ses enfants sont venus au monde à la maison avec une sage femme, qui restait quelques jours à la maison.
Surnoms des habitants des lieux-dits Marie Kerfont détaille à l’enquêteur le surnom donné aux habitants de Felix Cove.
Fils de Marie Kerfont et sage-femme qui l’a accouché Marie Kerfont parle d’une sage-femme avec laquelle elle a accouché de son premier enfant. Celui-ci est parti vingt ans dans la marine et parle bien français et anglais.
Répartition des terres Sur demande de l’enquêteur, Marie Kerfont évoque la manière dont les nouveaux venus se sont répartis les terres. C’était un arrangement entre les personnes elles-mêmes.
Enquêtes de Marie Kerfont, personnes à enquêter et maison pour personnes âgées Après les remerciement de l’enquêteur, Marie Kerfont annonce qu’elle a déjà été enquêtée car elle est la plus vieille de son village. Elle indique les noms de personnes qui peuvent raconter des histoires à l’enquêteur. L’enquêteur se renseigne si il y a une maison pour les personnes âgées.
Point de vue de Marie Kerfont sur la religion Marie Kerfont évoque les prêtres catholiques : ils étaient durs avec les jeunes filles enceintes avant le mariage. Aujourd’hui quand on en entend parler, ce n’est pas pour de bonnes nouvelles, ce qui explique en partie qu’il y a moins de croyants qu’avant. Marie Kerfont raconte des histoires de confesse. L’enquêteur cherche à savoir si il y avait des Saints de fêtés et pour donner de la chance.