Marie Couillault parle de sa famille. Elle explique qu’en tant qu’enfants ils étaient tout de même responsables d’eux-même et qu’ils ont commencé à travailler le plus tôt possible. Ses deux frères avaient dix et douze ans quand elle est née. Son frère de douze ans allait déjà travailler aux champs sauf l’hiver où il allait à l’école mais ça n’a pas duré longtemps. A treize ans, on devait chercher un patron. Il devait aider pour s’occuper des bêtes. Elle explique que les pères ne s’occupaient pas beaucoup des enfants contrairement aux mères comme c’était le cas dans sa famille et pour elle avec son mari et ses enfants. Elle s’adresse à Pierre Morin en lui parlant de son grand-père qui ne s’occupait pas du service à table mais qui « corrigeait » quand même ses enfants. Marie Couillault vouvoyait ses parents. Elle dit ensuite que c’est le cas aussi dans la famille Bonnin bien que ce ne soit pas le cas dans toutes les familles. La conversation dévie très brièvement sur le vouvoiement dans la bourgeoisie. Elle revient à la famille, en disant que l'ainée n’a pas plus de droits que les autres mais qu’il les prenait parfois tout seul en donnant des claques aux petits frères par exemple, en même temps il était souvent chargé de les surveiller. Elle explique qu’elle-même a laissé les gardes de la fratrie à sa plus grande fille alors âgée de 8 ans, lorsqu’elle partait aux champs. Les enfants restaient enfermés à la maison.