Item : Parcours d’Émile Benoit

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Général

Description

Émile Benoit raconte succinctement son parcours artistique.

Personnes

Enquêteurs
André Magord
Informateurs

Indications géographiques et culturelles

Lieux
L'Anse-à-Canards
Langues
Français de Terre-Neuve
Contexte d'enregistrement
Enquête chez l'informateur

Données d'archivage

Cote
MFLA_MAG_0002_0001_033
Cote de l'item dans l'institution partenaire
C13103B - 13
Remarques concernant les données d'archivage
- Copie numérique Ressources culturelles franco-terre-neuviennes. - Document déposé au Centre scolaire et communautaire Sainte Anne, La Grand Terre, octobre 2010 par Ronald Labelle. - Inventaire par Steeve Ferron.

Données techniques

Durée estimée
00:04:07

Médias associés

Description

Genres

Domaine(s)
Témoignage

Texte/Paroles

Paroles

Légende :
A.M. : dit par l'enquêteur
Italique : anglais
Normal : dit par l'informateur·trice

É.B.— Il y en a en masse, des ramages, hein ? Puis ça […]. J’en ai bien joué une vingtaine, pour sûr.

A.M.— Quand tu commençais, là, tu avais 17 ans ou 18 ans, tu faisais le… Tu jouais les morceaux et tout ça, mais tu faisais les histoires en même temps et tout ou tu étais un peu timide ?

É.B.— Bien, des fois, oui, des fois. Mais dans un time comme ça, bien, je contais pas d’histoire ; ça jouait… des danses carrées.

A.M.— Mais tu faisais en même temps des plaisanteries ?

É.B.— Ah ! Oui, oui.

A.M.— Pour amuser les gens.

É.B.— Oui, oui. Je pouvais dire : « J’en ai composé un, ici et ça, là… » Je contais l’histoire, comment que c’est… comment que ça allait puis ceci… Puis je dis : « Come on ! Let’s go ! Yahou ! Roar ! », des cris… Puis des fois, quand ça venait dans le dernier set, bien là, j’allais avec eux puis je dansais avec eux. Mais je dansais avec ma fille, moi. Pas toutes les danses, mais j’y allais des fois. Puis je jouais du violon puis la fille mettait… prenait son […] puis je riions. Puis je jouais du violon, avec eux, je dansais.

A.M.— Ça devait plaire aux gens.

É.B.— Oh, oui. Bien […] qu’ils aimont ça. « Allez ! Dégagez ! Clairez-vous dedans mon chemin ! » puis je jouais pareil. Puis je chantais avec ça. Toutes sortes de… Ah, ça faisait du plaisir. Je chantais puis tapais des pieds… les pattes. Ah, mais c’était meilleur qu’un violon. Ils aimiont mieux m’entendre chanter ; meilleur qu’un violon. Et quand j’ai arrivé à 48 ans, j’ai cassé ma voix. J’ai chanté trop dur. Oui : trois casseaux de homebrew

A.M.— [Il rit.]

É.B.— Oui. Ça allait si bien puis quand […]. J’ai été un mois je pouvais pas parler. Je pouvais parler, vous savez, mais… Pas moyen d’avoir ma voix. Je croyais j’étais bailé. Je ne croyais plus j’aurais « ré-eu » ma voix encore. Je ne chantais plus. C’était à l’automne, hein, en bas. Je jouais de la musique en bas. Puis clair, là ; pas… Non. Mais avant, oh boy, oh boy… J’ai chanté ça… Bien, les chanteuses [sa voix devient aigue] qui chantent tout clair, là, hein, les femmes, je pouvais chanter comme ça, moi. Ah, je tremblais ma voix, ah… C’était… Oui, […] fini après. J’ai joliment pleuré, moi, quand… Ils avont dit que j’ai trouvé ça dur. Mais je savais si bien quoi j’avais fait, hein. J’ai jamais été à l’école, mais je savais si bien quoi j’ai fait. Mais trop tard. But… Oui, 48 ans, mon vieux… Bien, bien, bien, bien. J’étais marié avec elle.

A.M.— Tu y penses souvent à ce temps-là, toi ?

É.B.— Oh, oui.

A.M.— Oui, c’était le bon temps ?

É.B.— Oui. J’ai eu du beau temps, vois-tu ? Tu sais…

A.M.— Oui.

É.B.— Ah oui. C’est pour ça les vieux m’oublieront jamais, hein. Oh, oui… S’il y avait eu des affaires comme vous avez asteure, là, des… qui ramassent la musique et tout en grand… Hein ? Oh, oui… Oui, c’était bon. Oh oui, c’était…

Voix/Instruments