Item : Les fours en commun, la préparation du pâté de Pâques et d'autres friandises pour Pâques

Légende :
Italique : dit par l'enquêteur·trice(s) et/ou ajouts/commentaires de l'analyste
Normal : dit par l'informateur·trice(s)

— Cinq ou six quoi.

— Les gars si ils... Quand ils étaient dans un petit patelin comme là y en a ben... Des fours. Mais alors là, ils s'rassemblaient cinq ou six, pi ils chauffaient le four. L'un apportait un fagot de bois, l’autre... Enfin ils s’arrangeaient. Mais ces pâtés de pâques c’était la pâte qui faisaient d’abord, en plus ils mettaient des œufs, de la viande, des oeufs coupés en deux, pi ils recouvraient tout ça pi ils mettaient ça au four. Ils faisaient des prunes, comprenez-vous ? Ils faisaient des tartes aux prunes et pi ils faisaient des machins, des espèces de pâtés, un là pi une autre comme ça...

— Ça faisait de beaux pâtés.

— Ben oui.

— Et pour pâques et les gens faisaient ça ensemble ?

— Ensemble oui !

— Mais ils le mangeaient pas ensemble ?

— Ah si !

— Mais, attendez, on allait chez l'un chez l’autre... Et pi, quand les bonhommes avaient fini l'dernier, eh ben, mon vieux, y avait qu'la tournée ! En mangeant fallait boire.
[Coupure]

— Aussi large que la table ?

— Ça faisait ben comme ça parce qu'ils mettaient de la pâte, une couche de la viande...
[Coupure]

— Ah bon, parce qu’ils répétaient ça plusieurs fois ?

— Ben oui, alors ça faisait une hauteur comme ça. Quand vous en aviez mangé un morceau, vous aviez pu faim.
[Coupure]

— Ah oui ! On consacrait trois jours aux fériés protestants !

— Ah oui, jeudi, vendredi, samedi, c’était sacrifié pour faire des gourmandises de pâques.