Item : Le roi des poissons (inf.) (début)

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Général

Description

Olive Marche, aidée par Stella Renouf, raconte le début du conte du roi des poissons : Un pêcheur pêche le roi des poissons. Il le tue et sa femme le coupe en quatre morceaux. Un an plus tard, il y a trois garçons, trois chevaux et trois chiens. Une fois devenu des hommes, ils partent à la recherche d'un travail. Le premier est attiré par une clarté dans un lieu remplis d'arbres et de pierres, il voit une femme. Il est transformé en pierre. Son frère prend la route pour lui venir en aide et il arrive à la clarté. Suite au MFLA_COR_0001_0005_001

Personnes

Indications géographiques et culturelles

Lieux
Cap Saint-Georges
Langues
Français de Terre-Neuve
Contexte d'enregistrement
Enquête chez l'informateur

Données d'archivage

Cote
MFLA_COR_0001_0004_004
Cote de l'item dans l'institution partenaire
C3242-06
Remarques concernant les données d'archivage
- Document déposé au Centre scolaire et communautaire Sainte La Grand Terre, octobre 2010 par Ronald Labelle.- Inventaire et transcription par Steeve Ferron.

Données techniques

Durée estimée
00:21:37

Médias associés

Description

Genres

Domaine(s)
Conte ou récit légendaire

Texte/Paroles

Incipit

c’était un homme et une femme, puis ils n’aviont pas de famille.

Paroles


O.M.— Là, « Le roi des poissons », ça, c’était un homme et une femme, puis ils n’aviont pas de famille. Puis ils étiont pauvres […]. Ils viviont sur la pêche. C’était dans la pêche puis c’est là-dessus qu’ils viviont. Puis ils aviont un château, c’était vilain, tout noir. Ça faisait pitié. Ça fait donc, une bonne journée, il s’en va au large. Il se met à pêcher. Il pêche un poisson avec trois lettres** sur le dos. Il lui dit :

— Tues-moi pas. Si tu ne vas pas me tuer, tu vas emplir ton doris de morues.

Il le quitte aller. Il se met à pêcher. Oh, my god, il a emplit son doris tout plein de morues.

Là, il s’en vient à la côte et puis là, quand qu’il arrive à la côte, dessus la grève, il regarde ; elle s’en venait, sa femme. Fierté ! Elle avait des torchons puis elle faisait signe par la fierté qu’il était. Ça fait elle arrive à la côte.

— Bien, bien ! Tu as pris en masse du poisson.
— Oui. Le premier poisson que j’ai pris, il a parlé.
— Quoi ce qu’il t’a dit ?
— Eh bien, il m’a dit que si je ne voulais pas le tuer, que j’aurais emplit mon doris plein de poissons.
— Godège ! Tu aurais dû m’emporter ce poisson-là pour mon dîner.
— Ah non, ce n’est pas alloué.
— Bien, demain matin, si tu le pêches, apportes-moi-le.

Là, ils […] cette morue-là, lui puis elle. […] Après qu’il a bien été cuit, bien, la journée était passée.

Toujours, le lendemain matin, c’était encore pareil. Il s’en va au large et puis le premier poisson, c’était lui.

— Asteure, il dit…

Non, je me trompe. Là, toujours, la première journée qu’il l’a pris, il ne l’a pas tué ; il l’a quitté aller. Puis là, il a emplit son doris, tout ça, tout grand, plein de morues. Ça fait quand qu’il arrive à terre, elle arrive puis elle lui demande. Il dit :

— Oui, le premier poisson que j’ai pêché…
— Quoi ce qu’il t’a dit ?
— Il m’a dit de ne pas le tuer. Il aurait emplit mon doris plein de poissons.

So, elle prend une morue, elle, puis elle s’en va à la maison. [Elle] prend une cuillère puis le coupe en deux morceaux : un morceau pour elle puis un morceau pour lui. Après qu’ils avont eu fini de dîner, ils étiont dans le plus beau château qu’ils aviont jamais imaginé. C’était trop beau, trop beau, le château qu’ils aviont, trop beau. Elle dit :

— Quoi ce qu’il fait ça ? J’étions aussi pauvres et puis asteure je sont aussi riches.
— Mais c’est peut-être le poisson qui parle qui est dans la mer qui fait ça. Asteure, parles-en pas à personne […]. Garde ça pour toi.
— Oui, [je ne] m’en vas pas dire un mot.

Ils étiont dans un mignon château. C’était trop beau.

Là, le lendemain, il s’en va encore au large. Le premier poisson qu’il pêche, c’est le roi des poissons. Ça fait il dit :

— Tues-moi pas ! Si tu ne veux pas me tuer, tu vas emplir ton doris plein de poissons.

Il le quitte aller et puis là, il emplit son doris tout plein de toutes les sortes imaginables, mais il y en avait qui étaient curieux et il n’avait jamais vu du poisson de même. Et là, quand qu’elle le voit venir à la terre, elle s’en vient. Quand qu’elle arrive à la côte, là, elle dit :

— Y-où ce que c’est qu’est le poisson que tu m’as promis qui parle ?
— […] Ne dis pas ça. Ce poisson-là, il n’est pas alloué de le manger parce qu’il parle. Je l’ai quitté aller. Regarde, j’avons pris une doris de poissons. Ça fait du bien, nous autres qui est si pauvres.
— Non ! Non ! Demain matin, si tu vas au large puis tu le pêches, je te le dis, tu m’apportes ça pour mon dîner.
— Bien, je pense que je serons obligé.
— Oui !

Alright. Là, elle prend une morue. Elle s’en va à la maison. Elle coupe en deux morceaux. Elle le fait cuire. Eh, mon dieu ! Son château était encore plus beau que la première journée. Bien, mon dieu, elle était enchantée, enchantée ! Comment que ça pouvait se faire ? Eux, ils étiont aussi pauvres puis là, en deux jours qu’ils avont venu aussi riches. Il dit :

— Il faut croire que c’est le poisson qui parle.
Nevermind ! Tu vas me l’apporter demain pour mon dîner.
— Asteure, fais attention.
— Quand je vas te voir revenir à terre, [je] m’en vas aller te rencontrer. Si tu n’as pas le poisson, je te tue.

S.R.— […] elle n’était pas aisée.

O.M.— Ah, il n’avait pas grand courage.

Toujours, il se lève. Il mange son déjeuner. Il prend son lunch puis il s’en va. Mais il n’a pas le courage. Il prend son doris… Ce n’est pas un doris qu’il avait, c’est une voile. Il embarque dedans puis il s’en va. My god*, quand qu’il arrive, le premier, c’était lui.

— Asteure, le premier poisson que je pêche, il parle.
— Oui, moi, je suis le roi des poissons.

Il pouvait souhaiter toutes sortes d’affaires.

— Nous autres, j’étions pauvres puis je sont aussi riches comme j’étions pauvres.
— Mais si tu me tue, tu seras encore plus pauvre.
— Bien, je suis obligé de te tuer parce que ma femme te veut pour son dîner.
— Eh bien, alright. Je m’en inquiètes pas que tu me tues, mais fais-moi pas souffrir. Tues-moi right. Le premier coup, tues-moi right. Ça fait comme ça, je souffriras pas. Puis je vas te dire avant que je mours : tu vas me tuer. Tu vas m’apporter à ta femme. Tu vas lui dire qu’elle me coupe en trois morceaux… [Trois morceaux ? Quatre morceaux.] …Qu’elle coupe en quatre morceaux. Quand qu’il va être cuit, qu’elle donne un morceau à sa petite jument puis un morceau à sa petite chienne puis un morceau pour la femme. Et puis l’autre morceau, la [jig], qu’elle le plante dans son jardin en-dessous de son bouquet de roses qu’elle a là.

Alright.

Il avait trois lettres dessus le dos et c’était marqué « Le roi des poissons ». Et celui-là qui le pêchait puis qui le tuait, bien, il aurait venu […]. Là, il s’en vient pour la côte. My god, quand qu’elle le voit venir, elle attrape son torchon puis, là, elle se pointe par la côte. Quand qu’elle arrive :

— Eh bien ! Tu me l’as-tu pris ?
— Oui, je te l’ai apporté. Il est là.

[…] Ça fait il prend le poisson puis il le met sur le banc du doris puis elle le regarde :

— Oh… Ça, c’est terrible, mon mari. Quoi ce que tu as fait là ?
— Tu m’as dit de le faire. Je l’ai tué.
— Tu n’étais pas alloué de tuer ce poisson-là.
— Mais, dame, c’est de ta faute. Tu m’as dit de le tuer. Je l’ai tué.
— Asteure, je serons aussi pauvres comme jamais j’aurons été.

Comme de fait, quand elle arrive chez eux, oh, jesus, là, il y avait de la mousse [rire]… Il y avait de la mousse sur la table, un vieux poêle tout rouillé, la vaisselle toute pleine de rouille, de la cendre, des « écopaux », des rites, toutes sortes d’affaires imaginables. C’était dans la maison.

My god, il dit, regarde donc ! Nous autres qui étaient si riches puis asteure, regardes comment ce que je sont.
— Ah, dame ! C’est comme ça qu’elle a dit.

Elle le met sur la table puis là, elle l’écorche. Elle l’écorche puis elle le coupe en quatre morceaux. Elle le met dans le pot à cuire. Ça ne dit pas pour le vieux, là. Ça fait donc, là, elle mange un morceau et elle donne un morceau à sa petite chienne. Elle donne un morceau à sa petite jument. Et le « crôlot », elle l’enterre dans le coin du jardin.

Au bout d’un an et un jour, la femme, là, elle a trouvé trois petits garçons – Jack et Bill et Tom. Et sa petite jument, elle a trouvé trois petits poulains. Et la petite chienne, elle a trouvé trois petits chiens. Et puis le « crôlot » qu’elle avait mis dans le coin du jardin, là, ça, c’était trois roses blanches : une pour Jack, une pour Tom et une pour Bill. Alright. Mais ils étiont pauvres, pauvres, pauvres, puis ces petits enfants-là qu’elle avait élevés, là, une curiosité : smarts ! Il n’y avait rien qu’ils ne saviont pas. Les petits chiens, les petits chevals, dans le morceau, puis ça fringuait. Ah… Je ne m’en souviens pas… Je ne sais pas combien de temps… Bien, ils avont venu hommes, toujours. Trois hommes : Jack et Bill et Tom. Là, ils aviont chacun un petit cheval et puis chacun un petit chien. Ça fait quand qu’ils avont venu à 25 ans, ils étiont des hommes. Ça fait que Jack a dit à ses deux frères :

— Asteure, j’allons nous en aller nous engager, nous gagner de l’argent pour nous avoir chacun une femme et je nous marierons. Je serons messieurs.

[…] Mais ils se ressemblaient. C’était quasiment trois pareils, mais Jack était plus fin. Les deux autres étiont alright, mais ils étiont manière de…

S.R.— Ah oui, les deux autres…

O.M.— Ça fait donc, par une bonne journée, ils se gréyont tous les trois, chacun un packsack. Ils sautont sur le dos de leur cheval et puis chacun un petit chien. Puis ça, ça allaient, ces chevals-là, c’était trop mignon. Il n’avait pas besoin de les commander, ils alliont comme qu’ils vouliont. Mais, dame, là, je ne crois pas que je peux aller plus loin. Espère. Oui, c’est comme tu me disais. Je crois que c’est ça, c’est comme ça. Toujours, ils s’en allont. Là, ils allont, ils allont. Ils arrivont y-où ce qu’ils avont une grande forêt de bois. Oh, mais à la croisée des chemins, il y avait trois chemins. Il y en avait un qui allait à l’est, un qui allait au Nord et l’autre qui allait à Ouest. Ça fait que Jack dit… Non, ce n’est pas de même. Non, je me trompe. Non, ce n’est pas de même. Je me trompe. Regarde, je suis partie puis je suis partie trop loin asteure. Tout de même, on va le finir comme qu’on dit, là, hein. Toujours, quand qu’ils avont arrivé à la croisée des chemins, il y avait trois chemins. Ça fait que Jack dit :

— Il y a corps d’arbre, ici, en travers. Je m’en vas prendre mon couteau. Je m’en vas piquer dedans. Puis, au bout de trois jours, n’importe quel de vous autres qui va venir à l’arbre, hale le couteau de dedans. S’il est rouillé, je suis dans le trouble, puis s’il est clair, je suis sauvé.

Ça fait alright. Jack prend celui-là, Bill prend celui-là et Tom prend celui-là, chacun. Là, fallait qu’ils espériont un an et un jour avant d’aller à l’arbre. Un an et un jour puis c’était nuit.

Ça fait donc, voilà que ça quitte les deux là puis ça prend sur Tom. Il s’en va, là, lui, Tom. Il marche et il marche et il marche… [Par] une nuit noire, il arrive à une clarté puis il se dit à lui-même :

— N’importe qui ce qu’il y a là, je m’en vas aller taper à la porte.

Ça fait [il dit à] ses deux chiens… ses trois chiens, son cheval, jument ;

— Reste ici. Je m’en vas aller taper à la porte.

Il avait ça pareil comme du… C’était pareil comme du monde. C’était des […]. Ça fait donc il s’en va. Il tape à la porte. Elle dit :

— Ver de terre !

Elle arrive. Elle rouvre la porte. Elle dit :

— Quoi ce que tu cherches ?
— Eh bien, grand-mère, vous me logerez-tu à soir ?
— Quoi ce que tu as là, là ?
— Ça, c’est mes trois chiens et mon cheval.
— Prends une amarre puis amarre-les.
— Grand-mère, je n’ai pas d’amarres.
— Prends un de mes cheveux.

Il prend un de ses cheveux. Il s’en va, il amarre ses trois petits chiens puis il amarre son cheval. Il rentre. Alright. Là, elle se met à lui gréer à manger. Elle dit :

— Je pense le manger qu’il y a là, ça ne va pas te suiter. Mais si tu voudrais soigner, j’irais à la boutique quérir du manger. Il y a le manger que tu veux là.
— Ah non, grand-mère, c’est bon assez. C’est bon assez. Je n’ai pas faim, grand-mère. J’ai du manger dans mon packsack.
— Tu as du manger dans ton packsack ?
— Oui, mon packsack est là dans le coin. Il y a du manger dedans.
— Je ne crois pas.
— Oui, il y a du manger.
— Oh, non, il n’y a pas…

Il s’en va dans son packsack.

S.R.— […].

O.M.— Ça fait donc, bien, ils lunchont. Elle lui donne une chambre pour coucher puis elle couche dans l’autre. Fait que ça arrivait minuit, Tom se réveille, se lève debout. Il dit :

— Grand-mère, y-où ce que c’est que je vas aller pour dire mes prières ?
— Bien, va donc te mettre à genoux au châssis de la vitre.

Ça fait il s’en va. Il se met au châssis, se baisse puis il se met à dire ses prières. Il dit ses prières puis là, il fini de dire ses prières, il [se] lève. Il sort. Il va à l’autre châssis. Il dit :

— Grand-mère, quoi qu’est ça : par là, c’est noir puis par là, c’est si clair ?
— Je vas te dire, mon petit garçon, tout le monde qui va par là, ils n’ont jamais [revenu].

S.R.— Ah, tu te trompes…

O.M.— « Oh, oui ! », elle dit :

— Si tu vas par là, tu ne reviendras jamais.

Parce qu’il y avait une belle place par là. Là, asteure, [elle] lui demande si… :

— Non, il dit, je n’ai pas faim. Je m’en vas aller faire un tour là-bas.

Il s’en va dehors… Il prend son cheval et il lui saute sur le dos puis ses trois chiens par derrière puis il s’en va.

Ah, my god, my god, il arrive à un endroit, c’était pitoyable, la grandeur. Les roches, c’était de même, par pile, par pile, des cailloux gris. Il regarde dans un arbre : une femme ! Elle dit… Il dit :

— Quoi ce que tu fais là ?
— Ça que je fais ici, ça ne te regarde pas.
— Tu vas attraper du fusil.

Il attrape son fusil puis il se met à tirer. Les balles tappiont sur la branche, mais elles ne la touchiont pas, oh, non. Il tirait sur une branche, elle sautait sur l’autre, puis il tirait sur celle-là, elle sautait sur l’autre. Mais il dit :

— Mes chiens puis mon cheval, venez-vous-en donc me donner la main.
— Ton chien et ton cheval, tu ne les verras jamais.

Elle met ses deux chiens… trois chiens et puis son cheval en gros cailloux gris et puis lui aussi ; partis tous les quatre, tout en grand amenés en gros cailloux gris. Là, c’est ça, anyway, elle s’en va.

Au bout d’un an et un jour, Bill arrive alors. Il hale le caillou… le couteau ; le couteau était rouillé.

— Mon dieu !, il dit, Tom, il donc dans le trouble. Asteure, il faut je vas le chercher.

Mais là, asteure, il prend la route à Tom. À la même heure, il arrive à cette porte-là, à une clarté.

— Restez ici, vous autres, puis moi, je m’en vas aller taper à la porte.

Ça fait que ses trois petits chiens puis son cheval restent là puis il s’en va puis il tape à la porte.

— Ver de terre ! Poussière de mes pieds ! Qui ce qu’est là, à la porte ?

Un tremblement de terre. Elle s’en va, elle rouvre la porte. Elle dit :

— Quoi ce que tu cherches ici ? Tu as venu hier soir. Tu as été te coucher. Tu as basi. C’est rien qu’asteure que tu arrives.

Elle croyait que c’était Tom.

— Oh, il dit, j’ai été faire un tour de ville.
— Oh… Tes bêtes…

[…]

— …Puis tes bêtes, prend de quoi puis amarre ça. Moi, j’ai peur de ça.
— Mais, grand-mère, je n’ai pas d’amarres.
— Prend un de mes cheveux.

Il ne savait pas, lui. Il a été prendre un de ses cheveux. Il amarre ses trois chiens et son cheval. Il rentre puis il était le bienvenu. Oh, bon cœur, oh ! Elle était contente, fière […].

Là, le lunch ! By the mozus ; encore plus beau que la première soirée. Oh ! Elle l’aimait comme une mère. My god, my god, c’était… Oui, c’était bien pareil. Ça fait donc, ils se mettont à luncher.

— …Ou bien, que tu voudras soigner, j’irais à la boutique quérir du meilleur.
— Non, non, non, non ! C’est bon assez. J’ai du manger dans mon sac, mon packsack qui est dans le coin […] si votre manger n’est pas bon.
— Mais tu n’as rien dans ton sac.

Elle a été voir, mais son sac était vide. Ça fait donc, alright. Là, c’est encore pareil : là, il lunchont puis ils s’en allont se coucher. À minuit, il se réveille, [se lève] debout. Là, il pensait elle ne se couchait pas. Il dit :

— Bien, grand-mère, à quelle châssis faut que je vas pour dire mes prières ?
— Va au châssis de l’Est.

Alright. Il va au châssis de l’Est. Il faisait noir, noir, comme en-dessous de la terre. Il ne voyait rien. Il dit ses prières. Après qu’il a eu fini puis il s’en va, il regarde au châssis anyway. C’était right clair. C’était comme des… Il dit :

— Grand-mère, quoi ce qui fait ça : par là, ça fait noir puis par là, ça fait clair ?
— Je t’ai dit hier soir pourtant quoi ce que c’est qu’était à la côte. Mon petit garçon, si tu vas par là, tu ne vas pas revenir, tu sais. Tout le monde qui va par là ne revennont pas.

[…] aider mon frère, Tom. Là, ça fait, je vas aller faire un tour par là. Il s’en va […].

Quand qu’il arrive dans les cailloux gris, c’était par piles. Elle, dans l’arbre, elle dit :

— Quoi ce que tu cherches ici ?
My god, j’ai toujours la beauté de t’essayer.

Il attrape son fusil. Quand qu’il tirait sur une branche, elle sautait sur l’autre, quand qu’il tirait celle-là, elle sautait sur l’autre. Jusqu’à quatre ou cinq branches ; pas moyen de la toucher. My god… Là, elle dit :

— Tu veux me tuer ?
— Oui.
— Là, à soir, avant que tu…

Elle dit :

— Mon pouvoir, que mon cheveu [coupe le couteau(?)]

Voix/Instruments